Ce site constitue l’encyclopédie interactive des villes et villages de France. Son principe est d’offrir le visage de la France dessiné par ses habitants eux-mêmes.Son fonctionnement est donc double.Quelque part en France permet d’informer.Quelque part en France permet de s’informer.
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De Tullum, ancienne cité des Leuques, sectionnée par la voie Lyon-Trèves, à nos jours Toul a occupé moult passage de notre livre d'histoire. Le passé épiscopal de cette ville de Lorraine n'est certainement pas un hasard tant les liens temporels et spirituels s'entremêlent dans ce fief où les puissants évêques, dont le territoire enchâssait, entre autres, St Dié et Nancy, nommaient les comtes de Toul.
Il faudrait bien des pages pour aborder la riche histoire de ce vaste diocèse. Rappelons, simplement, l'annexion par la France, en 1648, après le Traité de Westphalie. Ce siège épiscopal chut, définitivement, en 1790. Ville militaire Toul, fortifiée en 1239, renforça ses défenses, en 1700, sur les préconisations de Vauban et, en 1940, souffrit beaucoup de la guerre. |
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La cathédrale Saint-Etienne s'est construite sur prés de trois siècles, de 1221 jusque vers la fin du XVème, mais se révèle être d'une saisissante beauté. L'alternat d'un plan roman et d'une construction gothique, d'une façade flamboyante et d'un intérieur austère donne la mesure de trois siècles de travaux.
Le cloître gothique du XIIIème surprend par ses dimensions (54 x 42 m) qui, probablement, le place au deuxième rang de l'Hexagone. Que penser de la Collégiale Saint-Gengoult, où l'inspiration champenoise, des XIIIème et XVème siècle, interpelle? La bourgeoisie entendait, dit-on, par ses legs, acquérir une forme d'équilibre face aux excès d'autorité diocésaine. Cette merveille architecturale se complète avec le cloître gothique flamboyant érigé à l'amorce du XVIème. On notera que Bruno de Dagsbourg, le pape Léon IX, 1048, fut évêque de Toul." |
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Dominée par les hauteurs du plateau d'Ecrouves (369 m) et du Mont St Michel la ville de Toul, à 220 mètres d'altitude, se mire dans la Moselle qui vient de réunir la Bouvade et l'Ingressin *.
Son périmètre constitue une succession de reliefs forestiers. Citons la forêt de Haye, elle sépare Nancy de Toul, et tout le chapelet de bois; de Pagney, de Raumont, de Grammont, de Dongermain, le bois Juré et, enfin, le bois l'Evêque. Le Parc national de Lorraine s'invite aux abords nord-ouest de l'agglomération. Toul, nÅ“ud routier, connecte l'A 31 aux R.N 4, 74 et 411, ainsi qu'aux R.D 191, 904, 960 et 908. Sa place ronde, jadis, était le croisement actif de tous ces flux routiers. L'axe ferroviaire Paris-Strasbourg-Allemagne s'ouvre, côté sud, vers Dijon par Neuchateau. La ville de Toul traîne un passé militaire important et, de nos jours encore, de nombreux terrains militaires ponctuent la campagne environnante. * La situation particulière de l''Ingressin. Ingressin [ awa (eau) + enn (rivière) ]. L'Ingressin arrose, successivement, Foug, Ecrouves et Toul. Ce cours d'eau est le reste de la Moselle, diminutif de Mosa -la Meuse- du temps où elle se jetait encore dans la Meuse par le défilé de Foug ... C'est l'instrument de la "capture" de cette rivière qui passa, ainsi, au début du Quaternaire, du bassin de la Meuse à celui du Rhin. Notons que l'écoulement conjecturé par la nature - et par les hommes - sur une dizaine de kilomètres de Pagny-sur-Meuse - à 252 mètres d'altitude -, à Toul - qui se trouve à 215 mètres, exploite un site classique d'accident géologique. |
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Bruno ou Brunon de Dagsbourg naquit, le 21 juin 1002, soit au château d'Eguisheim ou à celui de de Dagsburg. Sa situation de cadet le destine à l'Eglise. Une légende, selon Wibert, veut qu'il ait été mordu par une bête venimeuse au visage (?) et qu'il ait été sauvé par le "doux Jésus". Sa vie est ponctuée de légendes et de pressions des maisons d'Europe qui influaient, alors, pour le choix pontifical. Son cursus temporel n'en demeure pas moins impressionnant.
Il dépend d'abord, comme chanoine et diacre de Toul des Evêques Berthod puis Hermann. Il devint évêque de Toul en 1026 et pape le 12 février 1049. Il décède le 19 avril 1054. Jean-Pierre Gama. Chirurgien militaire 1772/1861. L'hôpital militaire Gama de Toul construit, par étapes, entre 1892 et 1914, perdit sa fonctionnalité opérationnelle d'hôpital en 1945; il devint l'école des infirmiers militaires de 1956 à 1967 (C.I.S.S n° 6). Voir le commentaire ci-dessous. Je n'ai, à ce jour, aucune photo ni aucun détail sur le cursus de Jean-Pierre Gama. Cette lacune peut, éventuellement, être corrigée si un internaute dispose de source (s) fiable (s). |
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Le patrimoine, encore et toujours, interpelle.
Fallait-il raser Gama? Il y a tout juste 40 ans, en juillet 1964, je découvris, à 19 ans, Toul. A dire vrai, il ne s'agissait point d'un choix réel mais d'un passage obligé par le cheminement du service militaire, et ce "chenal" ne suscitait pas un enthousiasme débordant permettant une découverte pédagogique de cette ville. Je crois que je n'avais, précédemment, entendu parler de Toul que par les bien modestes et fragiles acquis scolaires où l'on devait situer, cf les manuels d'histoire d'Ernest Lavisse, les Trois évêchés: Metz, Toul et Verdun. L'historien, que je n'aurais pas l'impudence de taxer de falsificateur, avait, reconnaissons-le, une méthodologie d'approche des faits et des hommes, voire des femmes -exemple Jeanne d'Arc-, qui, probablement, voire certainement, s'écartait de l'objectivité compagne de l'authenticité. Ainsi un Louis Capet, dit Louis IX, qui démontrait une ouverture d'esprit visionnaire aussi ductile que celle d'Oussama Ben Laden, nous apparaissait sous l'auréole d'un saint, sous ses chênes séculaires, et l'on oubliait de pointer le lourd message d'intolérance mystique des croisés. L'illustration de ces Trois évêchés, certes plus affirmée que d'autres, relève beaucoup plus de l'imagerie d'Epinal que de la spécificité de cette Lorraine cléricale. Le clergé, dans son ensemble, demeure comptable d'un lourd passé et sa recherche de cumul des pouvoirs temporel et spirituel, à mon humble avis, hypothèque, sans appel, le message bimillénaire qu'il prétend transmettre. On retrouve un peu partout ce chevauchement des prérogatives où l'humilité, la vertu et la générosité trouvaient, à mon sens, un terrain fort comparable à celui incarné, temporellement, par George Bush et sa domesticité de "possédants". Ces excès, traductions de la vanité humaine, bien dommageables pour l'intérêt général et surtout pour les plus démunis, nous laissent, néanmoins, avec des siècles de décalage, un patrimoine architectural considérable à valoriser dont la cathédrale gothique de Toul constitue un des fleurons. Toul, par son positionnement géographique, au cÅ“ur d'une zone sensible d'alternat de frontière, conserve aussi de superbes vestiges militaires et enchâsse diverses casernes qui, de nos jours, ne surgissent plus, et de loin s'en faut, comme des verrues mais comme des notes d'architectures bien plus élégantes que les monstres construits au cours du XXème siècle. Toul, ville de garnison, disposait, entre autres, de l'Hôpital militaire Gama. Gama n'avait plus, depuis la guerre, de la structure sanitaire que sa virtualité; il s'agissait d'un centre d'instruction; le C.I.I.S.S n° 6. Cet ensemble, dont je conserve un souvenir, certes évanescent, ne me semblait pas du tout être une injure à l'environnement. Ses bâtiments bien proportionnés,-où l'on surprenait des "niches" favorisant l'écriture, la lecture et la réflexion-, sa superbe salle de cinéma qui pouvait réceptionner environ 300 personnes, voire plus, son accueillante et sobre chapelle, ses promenades ombragées s'enchevêtraient dans une configuration laissant une infime place à de bien rares appendices modernes assimilables au style Pailleron. La remise en cause de la conscription, d'essence républicaine voulue par le chef de l'état, théoriquement républicain, par ailleurs chef des armées, mit en relief une forme d'obsolescence de multiples terrains et bâtiments militaires. Si l'ardent pacifiste que je suis se réjouit d'un rôle présentement atténué de la constance militaire, -j'ai à peu prés la même affinité avec la "servitude" zélée, passive et flagorneuse, qui caractérise la hiérarchie soldatesque, que les ayatollahs intégristes ont pour la mouvance libératrice des femmes dans les pays en voie de développement-, je demeure, néanmoins profondément attaché à la sauvegarde du patrimoine; fut-il obsolète. La Ligne Maginot, les forteresses, y compris les "blockhaus", ne constituent-ils pas des tantièmes incontournables de notre passé! Il convient de les préserver ne serait-ce que pour imager les schémas, souvent absurdes, qu'ils véhiculaient... Imaginons un instant qu'un puissant décideur des paramètres de notre pays ait pu décider d'abattre les places fortes de Vauban sous prétexte que la force nucléaire les rend plus que ringardes! Devait-on raser Gama? Des centaines, que dis-je des milliers, d'infirmiers militaires ont, dans ce décor, acquis les avant-prémices d'une formation médicale. Dans ces salles de cours combien de jeunes, (agriculteurs, ouvriers, instituteurs, mécaniciens, mécanographes…) ont appris à brancarder, donner des piqûres sous-cutanées et intramusculaires, à réaliser des pansements, à discerner les instruments, à connaître un minimum sur l'anatomie… Je rappellerais que si le profil dominant de militaires de carrière de l'époque ne recherchait pas, dans ses priorités, l'humanisme et la compréhension de leurs subordonnés j'ai connu, à Toul, -et ailleurs- bien des personnes de carrière, empreintes de tact et, d'une certaine manière, elles méritaient pleinement le respect; y compris dans le corps des sous officiers où les adjudants et adjudants-chefs souvent, hélas, s'évertuaient à donner une image exécrable de leur fonctionnalité. Par ailleurs s'il existe une finalité militaire pertinente n'est ce pas celle du service santé? Dans le cadre de ses aptitudes il peut générer, lors de besoins ponctuels, un concours salutaire à la population. Cet aspect citoyen se retrouve dans le populaire et prestigieux corps des sapeurs pompiers et, dans une certaine mesure, pourrait s'appliquer aux capacités de préhension du génie. On ne vit pas simplement avec des souvenirs et nos décideurs ont l'obligation de faire des choix. Mon questionnement porte sur Gama. Devait-on raser cet ensemble pour en faire une jachère; voire une friche inesthétique? Il demeure permis de penser que cette éradication a eu un coût supporté, comme l'érection de la cathédrale, par les contribuables. Sans parler de dresser à Gama un musée n'aurait-on pas pu lui trouver un autre sort? Hôpital civil, centre de formation, maison d'hébergement, colonie de vacances, lycée, ateliers municipaux… Les civilisations, de tous les temps, sont des affrontements entre les bâtisseurs, passant pour des gardiens du temple, et les démolisseurs, auxquels d'aucuns voudraient conférer une mission de rénovation; malheureusement tous n'acquièrent pas l'image d'Haussmann. L'époque révolutionnaire, elle-même, hélas pour mes inébranlables convictions républicaines, n'échappa point à cette règle. Combien de remparts, de demeures de privilégiés, d'abbayes et de lieux de cultes sont "tombés" sous les fourches caudines des peu pragmatiques maîtres du moment. Gama s'inscrit dans la longue liste contemporaine de cet "holocauste" lapidaire. Notons que le Quartier Oudinot, à Bar-le-Duc, dont Gama recevait les effectifs, a trouvé une reconversion civile sans rasage des bâtiments principaux pourtant, à ma souvenance, moins adaptés à notre temps. N.B: Si vous disposez de documents, notamment photographiques, émettez un petit signal. P.F. _______________________________________________________________ Histoire de Gama. Une première campagne de construction intervient de 1892 à 1895 (2 pavillons de 56 malades, bureaux et cuisines). Bâtiment des officiers construit en 1900 (12 chambres), caserne d'infirmiers et de maîtres-ouvriers en 1902 (conforme au type 1875), 2 pavillons de malades en 1901 et 1907, 2 pavillons de contagieux en 1901 et 1903, pavillon opératoire, morgue et cabinet dentaire en 1907. Dernière extension opérée en 1913-1914 (programme inachevé) avec pavillon de malades et maison du médecin-chef et du gestionnaire. Dénommé GAMA, en 1913 (Jean-Pierre GAMA, 1772-1861, chirurgien militaire). Utilisé comme hôpital jusqu'en 1945, puis comme école d'infirmiers militaires (1956-1967), puis dépôt de matériel de mobilisation (1967-1996) Abandonné depuis cette date, 75 % des bâtiments inutilisés depuis 1982. Architecture. A. Hiessler, entrepreneur du génie civil, en fut le maître d'ouvrage. Ensemble sur plan en H, sauf extension de 1913, passe pour s'être inspiré de son homologue de Bucarest (1880- ?) avec hiérarchisation des bâtiments en fonction de leurs occupants. Forte homogénéité architecturale (pour bâtiments construits entre 1892 et 1907) traduisant certainement un programme complet défini à l'origine), bâtiments de belle facture (chaînes d'angle en pierres de taille, soubassements en bossage rustique, galeries de liaison avec colonnes en fonte, murs-bahuts en briques multicolores vernissées). Les bâtiments de malades sont munis de latrines de nuit aux extrémités (conformes à l'instruction ministérielle du 4 décembre 1889), ceux à 1 étages possèdent encore leur système ventilation régimes été/hiver, ils sont orientés N-S dans leur longueur ; revêtements de sols en grès céramique et carrelages muraux (à décor de grecques dans le pavillon opératoire) encore en place. Entrée principale (état actuel réalisé entre 1907 et 1913) en hémicycle avec grille de belle facture. N. ______________________________________________________________ Je voudrais remercier le rédacteur anonyme qui, dans sa superbe page de la toile, a retracé l'historique, reproduit ci-dessus, et "éclairé" son lectorat du plan de masse de l'Hôpital militaire Gama. P.F. http://uropaphe.aphp.org/en/f als toul.html |
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Pierre FABRE 05 53 29 07 50 E-Mail: pierrefabre@infonie.fr Rédacteur libre. Diverses fiches amorcées et présentes sur le site concernent des villages meusiens disparus lors de la Première Guerre mondiale: Beaumont-en-Verdunois, Bezonveaux, Cumières, Fleury-devant-Douaumont, Haumont-près-Samogneux, Louvemont-Côte-du-Poivre, Ornes et Vaux-devant-Damloup . Bien d'autres localités figurent dans le listage des communes découvertes par le site. Le chantier, par essence, reste et restera toujours inachevé. Les internautes qui découvriraient des erreurs, des imperfections ou des omissions seront, naturellement, les bienvenus s'ils me font part de leurs remarques. Contact: pierrefabre@infonie.fr Pierre FABRE gère aussi les localités suivantes : Reillanne - Drap - Gattieres - Vireux Molhain - Marseille - Arles - Aubagne - Martigues - Dives Sur Mer - Perigueux - Bergerac - Creysse - La Force - Lanquais - St Capraise De Lalinde - Belves - Carves - Cladech - Doissat - Grives - Larzac - Monplaisant - Sagelat - Salles De Belves - Siorac En Perigord - St Amand De Belves - St Germain De Belves - St Laurent La Vallée - St Pardoux Et Vielvic - St Pompon - Ste Foy De Belves - Sarlat La Caneda - Domme - Veyrines De Domme - Campagne - Journiac - Le Bugue - Mauzens Et Miremont - Cazoules - Savignac Les églises - Montferrand Du Perigord - St Avit Senieur - Bouillac - Le Buisson De Cadouin - Limeuil - Pezuls - Capdrot - Monpazier - Besse - Loubejac - Mazeyrolles - Prats Du Périgord - St Cernin De L'Herm - Villefranche Du Perigord - Salignac Eyvignes - Boulazac - Gisors - Fources - Valence Sur Baïse - Castelmoron D'Albret - Agen - Condezaygues - Cuzorn - Sauveterre La Lemance - St Front Sur Lemance - Le Pont De Montvert - St Germain De Calberte - Florac - Toul - Bar Le Duc - Cumieres Le Mort Homme - Fleury Devant Douaumont - Haumont Pres Samogneux - Louvemont Cote Du Poivre - Samogneux - Verdun - Beaumont-en-Verdunois - Bezonvaux - Ornes - Vaux Devant Damloup - Hennebont - Dives - Calais - St Omer - Capvern - Aurensan - Soues - Bazet - Strasbourg - Lyon - Venissieux - Paris - Le Treport - Veules Les Roses - Friville Escarbotin - Conteville - Ault - Entraigues Sur Sorgue - Joncherey - St Denis - Ivry Sur Seine - Vitry Sur Seine - Asnières Sur Oise |
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Auteur de la fiche "Toul" : Pierre FABRE | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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France > Lorraine > Meurthe-et-Moselle > Toul (54200) |
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Nb d'habitants | 17419 |
Superficie (hectares) | 3055 |
Densité (h/km²) | 570 |
Altitude (en mètres) | 215 (pour la partie "basse" de la ville). |
Nom des habitants | Toulois |