Ce site constitue l’encyclopédie interactive des villes et villages de France. Son principe est d’offrir le visage de la France dessiné par ses habitants eux-mêmes.Son fonctionnement est donc double.Quelque part en France permet d’informer.Quelque part en France permet de s’informer.
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Ce bourg du stoïque Territoire de Belfort fut le "théâtre" du premier affrontement, du 2 août 1914, antérieur de quelques heures à l'ouverture "officielle" des hostilités, de ce douloureux déchirement de 1914/18. Jules-André Peugeot, un jeune caporal de 21 ans, du 44ème R.I tomba après avoir tenté d'arrêter Camille Mayer, lieutenant du 5ème chasseurs à cheval, basé à Mulhouse, alors en terre allemande, un officier de Guillaume II qui venait, à cheval, de violer nos frontières et de culbuter une sentinelle française.
Notre compatriote et son "intrus" furent les deux premières victimes de cette tragédie qui éradiqua huit millions d'hommes. On note que ce bourg, en 1803, avait 336 habitants. Il semblerait qu'il ait, une "traçabilité" historique fiable, depuis 1290. On admet qu'à l'époque romaine le village était traversé par une voie secondaire qui reliait la voie militaire Mandeure-Augst à Vellescot. Le comte Eberhard, fils du duc d'Alsace Adalbert, en 728, légua à l'abbaye de Murbach, qu'il venait de fonder, une partie de son patrimoine partagé entre Delle et Joncherey. En 1290 un acte mentionne Juncherye pour la première fois. Il situe cet espace dans la partie inférieure du village. De là on suppose que Juncherye s'articulait, au moins, sur deux hameaux. Cette répartition probable se concrétise, par la suite, lorsqu'il est fait mention de Grand-Joncherey et Petit-Joncherey. Guntscherac figure dans les actes rédigés en allemand. Le village dépendait, au 18ème, de la paroisse et du bailliage de Delle. La seigneurie de Delle, appartenait, majoritairement, aux Mazarin ; néanmoins le comte de Barbavara y avait aussi des biens. Proche de Delle, 2 km, et de la frontière de la Suisse, 3 km, l'histoire de Joncherey se confond avec celle de sa grande voisine. La paroisse de Boncourt (Suisse), a enchâssé, sur le plan religieux, Grand-Joncherey. Delle s'imposa sur le Petit-Joncherey. La grande Révolution éradiqua cette particularité. Le Concordat, en 1802, fixe à Delle les mandants de Joncherey. Notons que l'église de Joncherey est dressée vers la fin du XIXème siècle. La paroisse se structure en 1865. Lebetain, Delle et Joncherey, le 1er octobre 1972, scellent leurs entités. Le 1er janvier 1983 Joncherey rétablit son rang communal. |
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Joncherey, à 357 mètres d'altitude, 1309 habitants, 518 hectares, se place à la confluence de l'Allaine et la Covatte, rivières du bassin de la Saône. Cette commune occupe le créneau des 7000 premières cités de l'Hexagone. Le bourg, traversé par la R.N n° 19 qui ouvre Belfort à la Suisse par les points frontières de Delle et Boncourt, borde aussi l'itinéraire ferroviaire qui, de nos jours, a perdu sa résonance internationale.
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Jules-André Peugeot.
La folie des grands de ce monde, le désir effréné de puissance d'un monarque absolu, admirateur de la morgue et de la suffisance de Louis XIV, l'appât du gain des marchands de canons, la stupidité de l'argumentaire nationaliste, l'idiotie des fanatiques qui se réjouirent de l'imbécile assassinat de Jaurès, ont concocté, bien en amont de ce triste 2 août 1914, l'ingrédient de la première blessure mondiale voulue par des gens qui se connaissaient, mais qui, toujours, étaient à l'abri, au détriment d'une multitude de citoyens, qui ne se connaissaient pas et n'avaient pas le loisir de se soustraire à cette absurdité. Jules-André Peugeot, fils d'un employé d'usine et d'une institutrice, né le 11 juin 1893 à Etupes (Doubs), fut, le 2 août 1914, la première victime de la terrible tragédie que fut la Guerre de 1914/18. Issu de l'E.N de Besançon il découvre son premier poste d'instituteur à l'Ecole du Pissoux, proche du Saut-du-Doubs, où il fit preuve d'une aptitude pédagogique remarquable. Incorporé au 44ème R.I à Montbéliard il est envoyé, en détachement au fort de Lomont. Promu caporal, en avril 1914, il est apprécié par ses compagnons d'escouade. Il prit, hélas, rendez-vous avec l'histoire. Jules-André Peugeot, certes, il eut mieux valu que vous fussiez inconnu de tous et que vous ayez assumé la noble fonction de hussard noir… de la République que vous aviez choisie et qu' hélas vous n'avez fait qu'amorcer, faut-il le, dire brillamment ! En faisant couler le sang, au nom de son impérial commanditaire, le lieutenant Camille Mayer, votre "assassin", ne venait-il pas, probablement à son insu, d'éteindre un jalon de la transmission du savoir ! Puissions-nous éradiquer l'intense désir des "maîtres du monde" d'ouvrir la troisième guerre mondiale ! Quelques pays à feu et à sang, quelques dictatures "phallocrato-islamistes" de plus, quelques guerres civiles, c'est bien peu de chose à côté de l'ivresse procurée par l'accès, grâce au cocktail des puissances financières et à d'indignes manipulations fallacieuses, aux plus prestigieux pouvoirs de la planète ! Hélas, trois fois hélas, Jules-André Peugeot votre holocauste n'aura prémuni personne de la "paranoïa" des décideurs suprêmes. P.F _______________________________________________________________ Hommage et souvenir au Caporal Jules-André Peugeot (11/06/1893-02/08/1914). Je suis cloué au sol, les yeux fixés au ciel La mitraille a craché, ce n'était pas la guerre Je pense à ma belle, à celle qui m'attend Je ne veux pas mourir, je viens d'avoir vingt ans Je regarde là haut dans le soleil couchant Des oiseaux apeurés volent en tourbillonnant Valsez plumes légères, mais venez vous poser J'ai un serment d'amour, il faut le lui apporter Viens cher petit oiseau, viens encore plus près Je ne te veux pas de mal, tu vois je suis blessé Prends ce petit papier dans ma main entrouverte Va le lui déposer, là bas sur sa fenêtre Je l'avais gribouillé avant d'être touché Je lui disais qu'un jour nous serions mariés Que la vie serait belle auprès de nos enfants Pars vit' à tire d'ailes, tant qu'il est encore temps Le soleil s'est couché, la lune s'est levée Dans le ciel étoilé, un ange m'apparaît C'est son visage à elle qui est venu m'embrasser Dans son dernier soupir, baiser d'éternité. Roger Régor. P.S : Il a fallu après cela Qu'il y ait un autre petit soldat… [Le poète, Roger BARASCUT, pour l'état civil, autodidacte, né à Joncherey, après avoir vécu à Sète s'est retiré à Biot (Alpes-maritimes). Il se livre, avec ce post-scriptum, à une licence quasi-métaphorique s'appliquant, à lui-même]. |
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Pierre FABRE 05 53 29 07 50 E-Mail: pierrefabre@infonie.fr Rédacteur libre. Diverses fiches amorcées et présentes sur le site concernent des villages meusiens disparus lors de la Première Guerre mondiale: Beaumont-en-Verdunois, Bezonveaux, Cumières, Fleury-devant-Douaumont, Haumont-près-Samogneux, Louvemont-Côte-du-Poivre, Ornes et Vaux-devant-Damloup . Bien d'autres localités figurent dans le listage des communes découvertes par le site. Le chantier, par essence, reste et restera toujours inachevé. Les internautes qui découvriraient des erreurs, des imperfections ou des omissions seront, naturellement, les bienvenus s'ils me font part de leurs remarques. Contact: pierrefabre@infonie.fr Pierre FABRE gère aussi les localités suivantes : Reillanne - Drap - Gattieres - Vireux Molhain - Marseille - Arles - Aubagne - Martigues - Dives Sur Mer - Perigueux - Bergerac - Creysse - La Force - Lanquais - St Capraise De Lalinde - Belves - Carves - Cladech - Doissat - Grives - Larzac - Monplaisant - Sagelat - Salles De Belves - Siorac En Perigord - St Amand De Belves - St Germain De Belves - St Laurent La Vallée - St Pardoux Et Vielvic - St Pompon - Ste Foy De Belves - Sarlat La Caneda - Domme - Veyrines De Domme - Campagne - Journiac - Le Bugue - Mauzens Et Miremont - Cazoules - Savignac Les églises - Montferrand Du Perigord - St Avit Senieur - Bouillac - Le Buisson De Cadouin - Limeuil - Pezuls - Capdrot - Monpazier - Besse - Loubejac - Mazeyrolles - Prats Du Périgord - St Cernin De L'Herm - Villefranche Du Perigord - Salignac Eyvignes - Boulazac - Gisors - Fources - Valence Sur Baïse - Castelmoron D'Albret - Agen - Condezaygues - Cuzorn - Sauveterre La Lemance - St Front Sur Lemance - Le Pont De Montvert - St Germain De Calberte - Florac - Toul - Bar Le Duc - Cumieres Le Mort Homme - Fleury Devant Douaumont - Haumont Pres Samogneux - Louvemont Cote Du Poivre - Samogneux - Verdun - Beaumont-en-Verdunois - Bezonvaux - Ornes - Vaux Devant Damloup - Hennebont - Dives - Calais - St Omer - Capvern - Aurensan - Soues - Bazet - Strasbourg - Lyon - Venissieux - Paris - Le Treport - Veules Les Roses - Friville Escarbotin - Conteville - Ault - Entraigues Sur Sorgue - Joncherey - St Denis - Ivry Sur Seine - Vitry Sur Seine - Asnières Sur Oise |
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Auteur de la fiche "Joncherey" : Pierre FABRE | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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France > Franche-Comté > Belfort (Territoire de) > Joncherey (90100) |
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