Quelque part en France - L’encyclopédie interactive des villes et villages de France

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Monpazier
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 Tourisme 
     
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  Monpazier, village médiéval du sud du Périgord, depuis 1911, "Grand site national", étendu aux communes de Biron et de Capdrot, suscite l'émerveillement des touristes chaque année plus nombreux. Il s'agit d'un patrimoine unique, le mieux sauvegardé du Périgord, dont l'origine remonte à la création, en 1284, de la bastide. On remarque le plan rectangulaire subsistant depuis sa fondation. Les maisons les plus anciennes comptabilisent plus de sept siècles et semblent, là, être des garde-temps témoins muets des guerres et des grands mouvements de notre histoire. La cité, de 400 mètres de longueur et de 220 mètres de largeur, comporte quatre transversales qui matérialisent les compartiments rectangulaires où sont implantés les maisons de tailles identiques à l'origine. Les ruelles, en occitan "carreyroux", conservent le plan initial de la bastide et ont été entièrement rénovées. Pour se prémunir des risques d'incendies, fréquents avant l'électricité, la cité est jalonnée d'intervalles réguliers appelés "andrones".
Il ne faut absolument pas louper la place des cornières qui cerne la halle où l'on peut voir, encore aujourd'hui, les antiques mesures à grain utilisées pour le négoce d'autrefois. On trouve à l'arrière de l'édifice religieux la Maison dite du Chapitre, et dans ce secteur de l'église St Dominique, l'ancienne grange au dîmes, où était stocké le grain sous l'ancien régime, rappelle les douloureuses ponctions prélevées aux malheureux paysans, sur leurs maigres récoltes, pour entretenir la noblesse et le clergé.


 
 
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 Histoire 
     
     
  La fondation de Monpazier, dans sa dimension de place forte, remonte à 1285. Le sénéchal Jean de Grailly concrétisait là le "pariage" * (1) d'Edouard 1er d'Angleterre et de Pierre Gontaut de Biron dont le château se dresse à quelques 8 kilomètres.

Monpazier, à cette époque, était administré par des bayles * (2). La population locale, soumise à certaines obligations, recevait, en contrepartie, des franchises étendues et, à ce titre, probablement, avait une condition enviable; eu égard à la condition rurale de ces temps là.

Les turbulences de l'histoire ont fait alterner sur la cité, au XIV ème, les revers du lion d'Angleterre ou de la salamandre de France. La bastide de Monpazier devient, cependant, pleinement française pendant le règne de Charles V, entre 1366 et 1380.

Vers 1565 le vent de la réforme pénètre, fort bien, dans certaines maisonnées, secoue Biron, mais perce beaucoup moins dans les chaumières. Les papistes conservent de sérieuses assises dans la plèbe. Elle demeure peu accessible aux "lumières" philosophiques. Monpazier oscille, plus par la force que par conviction, dans le tumulte entre la religion réformée et la foi romaine établie, ancrée, ancienne et dominante.

Geoffroy de Vivans, un seigneur local peu amène pour ceux qui ne partagent pas son "idéal religieux", dont le château de Doissat -à l'époque Doyssac- est à quelques lieues de la bastide (une vingtaine de kilomètres) entre, par surprise, au bénéfice d'une lâche trahison, le 21 juin 1574, dans la place. La violence après cette manoeuvre subreptice fut la règle.

Le sort des humbles, dans le Monpazierois, apparaît bien dur. Une jacquerie surgit en 1594 mais, bien sûr, échoue.
Julien Buffarot un simple tisserand, de la paroisse voisine de Capdrot, prend la tête d'une révolte qui fédère 8000 croquants, chiffre plus que considérable pour l'époque. Celle-ci, en 1637, comme celle de 1594, avorte. La force demeure toujours aux puissants et le cruel duc d'Epernon, comptable des privilèges seigneuriaux, fait rouer à mort le pauvre Buffarot, le 16 août 1637, qui est écatelé sur la place de Monpazier. Puisse, pour la quiétude de son repos définitif, ce feudataire du trône et de l'autel avoir recommandé son âme, à la Mère de l'Eternel, la veille de son acte odieux empreint d'une arrogance insensible!

L'histoire continue, la monarchie s'effondre, par épisodes, mais le rôle des bastides, quand la grande Révolution entonne des hymnes rebelles, est terminé. Monpazier, timidement, découvre les atouts de la République après avoir, comme tant d'autres cités, crié, tour à tour, "Vive le roi", "Vive l'empereur" et "Vive la République".



1. Le pariage est un contrat, parfois appelé paréage, qui établit une égalité, de principe, entre deux seigneurs qui partagent un pouvoir.
2. Le bayle est le serviteur prépondérant (en principe pris dans la roture ou, exceptionnellement, dans la toute petite noblesse) d'un homme puissant. Par la suite le bayle a pris un sens légèrement différent. Il s'applique au personnage, craint et respecté, dans les grosses fermes provençales et languedociennes. On traduirait, de nos jours, en français, par intendant ou régisseur. Un dérivé de bayle désigne le domestique, en terre occitane, le baylet, c'est à dire le petit bayle. On remarque la sonorité très proche de baylet et de valet. En occitan, comme en espagnol, le b et le v ont une résonance et une fonctionnalité bien proches.



 
 
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 Origine du nom 
     
     
  A la fin du XIIIème le castrum "Montis Pazerii" semble bien être le plus ancien nom connu porté par le site de Monpazier.
La genèse occitane de ce nom assemble le "mont", issu du latin "mons", "montis" et "pazier" qui fut, jadis, un fonctionnaire local chargé du maintien de l'ordre. Il préfigure, probablement, le garde champêtre. "Pazier" étant, par ailleurs, une dérive de patz, à rapprocher du latin pax, qui, en français, donne paix.

Avouez que les Monpazierois peuvent être fiers de la sémantique du nom de leur bastide.


 
 
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 Lieux de culte 
     
     
  L'église St Dominique, du XIIIème, a connu bien des remaniements mais elle conserve sa structure ogivale, sa nef unique et son chevet polygonal.

 
 
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 Description Géographique 
     
     
  La bastide anglaise de Monpazier s'appuie sur un socle supervisant le val du Dropt; à quelques kilomètres de sa source.
Cette cité, huit fois séculaire, rassemble, dans son décor, un superbe panorama de l'historique Périgord-noir mais, depuis peu, est comprise dans le Périgord-pourpre; néologisme conçu pour sectoriser le pôle du Bergeracois. Les hauts de l'Agenais s'invitent à quelques sauts des remparts; au-delà du château de Biron.

Monpazier se blotissait, autrefois, au coeur du massif forestier dit de Capdrot, appendice sud-occidental de la mythique Bessède. Cette forêt, hélas, ne subsiste que sous forme de bosquets épars.


 
 
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 Personnages célèbres 
     
     
  Buffarot, un humble tisserand de la paroisse voisine de Capdrot, tint tête aux puissants en 1637.

Ils furent, selon les récits, de 4 à 8000 [chiffre probablement largement erroné] à oser défier l'autorité inique. Un "gentilhomme" de Monpazier, dont le lignage est éteint, Pierre de Molinier de Lacan, à la botte d'Epernon, prit le valeureux Buffarot au piédroit d'un château des Hauts de l'Agenais, dans le Villerallois, (Montplassan ou Montpeyrou ou Montpeyran?).

Après le supplice, d'une barbarie qui aurait fait trembler les nazis, infligé au brave Buffarot, ses assassins firent porter la tête du tisserand rebelle à Belvès; localité où Buffarot échappa aux adeptes des privilèges.
Buffarot, personnage réel devenu légendaire, est demeuré longtemps présent dans la tradition orale. Il symbolisait l'honneur des faibles et des opprimés.

A noter Buffarot n'est pas un patronyme c'est un sobriquet.



 
 
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 Rédacteur 
     
     
  Pierre FABRE

05 53 29 07 50

E-Mail: pierrefabre@infonie.fr

Rédacteur libre.

Diverses fiches amorcées et présentes sur le site concernent des villages meusiens disparus lors de la Première Guerre mondiale:
Beaumont-en-Verdunois, Bezonveaux, Cumières, Fleury-devant-Douaumont, Haumont-près-Samogneux, Louvemont-Côte-du-Poivre, Ornes et Vaux-devant-Damloup .

Bien d'autres localités figurent dans le listage des communes découvertes par le site. Le chantier, par essence, reste et restera toujours inachevé.




Les internautes qui découvriraient des erreurs, des imperfections ou des omissions seront, naturellement, les bienvenus s'ils me font part de leurs remarques.

Contact: pierrefabre@infonie.fr

Pierre FABRE gère aussi les localités suivantes :
Reillanne - Drap - Gattieres - Vireux Molhain - Marseille - Arles - Aubagne - Martigues - Dives Sur Mer - Perigueux - Bergerac - Creysse - La Force - Lanquais - St Capraise De Lalinde - Ste Foy De Belves - Larzac - St Laurent La Vallée - Monplaisant - Doissat - Carves - St Pompon - Salles De Belves - Grives - St Amand De Belves - Cladech - St Pardoux Et Vielvic - St Germain De Belves - Belves - Sagelat - Siorac En Perigord - Sarlat La Caneda - Veyrines De Domme - Domme - Mauzens Et Miremont - Campagne - Le Bugue - Journiac - Cazoules - Savignac Les églises - St Avit Senieur - Montferrand Du Perigord - Le Buisson De Cadouin - Bouillac - Limeuil - Pezuls - Monpazier - Capdrot - Besse - Loubejac - Prats Du Périgord - Villefranche Du Perigord - St Cernin De L'Herm - Mazeyrolles - Salignac Eyvignes - Boulazac - Gisors - Fources - Valence Sur Baïse - Castelmoron D'Albret - Agen - St Front Sur Lemance - Cuzorn - Condezaygues - Sauveterre La Lemance - Le Pont De Montvert - St Germain De Calberte - Florac - Toul - Bar Le Duc - Fleury Devant Douaumont - Samogneux - Haumont Pres Samogneux - Louvemont Cote Du Poivre - Cumieres Le Mort Homme - Verdun - Bezonvaux - Beaumont-en-Verdunois - Ornes - Vaux Devant Damloup - Hennebont - Dives - Calais - St Omer - Capvern - Aurensan - Soues - Bazet - Strasbourg - Lyon - Venissieux - Paris - Le Treport - Veules Les Roses - Friville Escarbotin - Conteville - Ault - Entraigues Sur Sorgue - Joncherey - St Denis - Ivry Sur Seine - Vitry Sur Seine - Asnières Sur Oise 


 
 
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Auteur de la fiche "Monpazier" : Pierre FABRE
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    Quelque part en France 2002-2008  
 


France > Aquitaine > Dordogne > Monpazier (24540)
Nb d'habitants    523 
Superficie (hectares)    53 
Densité (h/km²)    987 
Altitude (en mètres)    200 
Nom des habitants    Monpaziérois.