Ce site constitue l’encyclopédie interactive des villes et villages de France. Son principe est d’offrir le visage de la France dessiné par ses habitants eux-męmes.Son fonctionnement est donc double.Quelque part en France permet d’informer.Quelque part en France permet de s’informer.
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MISES A JOUR de ce site
04/05/10 : Actualité & photos 15/07/11 : "Divers" (population) 20/01/12 : "Tourisme" & photo 24/07/12 : "Actualité" & photos n° 11 & 12 18 EOLIENNES Les travaux viennent de commencer en vue de l'implantation de trois parcs de six éoliennes à l'est de Granges-sur-Aube, au nord de la route de Boulages, au lieu-dit "Le Mesnil" (juillet 2012) PARC un parc arboré vient d'être créé en bas de la rue des Hauts-Prés (voir "tourisme" et photo). Un site tranquille pour une pause détente. |
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Granges-sur-Aube, dans le département de la Marne, est de ces villages de France que l'on traverse trop souvent sans y prêter attention.
Et pourtant, les rives de la rivière Aube, notamment la rive droite, ne manque pas de charme. Il faut s'attarder aussi devant la mairie avec son curieux campanile, l'église à la fois trapue et élégante ... PANORAMA Du haut de la rue des Crayères, à côté du surpresseur (château d'eau), un panorama assez exceptionnel à 360° offre une large vue sur toute la région. PARC paysagé (voir photo) En bas de la rue des Hauts-Prés, accessible à partir de la route d'Anglure, un parc vient d'être aménagé avec de nombreux arbres et deux tables de pique-nique. Un espace probablement très apptrécié dès l'été prochain. Il n'y a pas encore de poubelle, ne laissez pas traîner vos déchets. MERCI. Bien que située sur le finage d'Etrelles-sur-Aube, commune limitrophe, de l'autre côté du pont, la pêcherie est également un but agréable de promenade. A trois kilomètres en direction de Sézanne, Anglure (voir lien en bas de page) complète agréablement une étape à Granges-sur-Aube. |
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Occupé dès l'époque gallo-romaine, le site aurait abrité un cimetière gallo-romain utilisé par les barbares puis les mérovingiens. Il n’y en plus de trace mais on le dit, alors …
- - - - - - - Même si, parfois, Granges fut une seigneurie, son histoire est le plus souvent très étroitement liée à celle, mouvementée, de la seigneurie d’Anglure, située à trois kilomètres à l’ouest. Vers 1355, Ogier VI d’Anglure, Robert et Guy, enfants de Ogier V d’Anglure, se partagent les terres reçues de lui et de leur mère, veuve. Guy obtient plusieurs seigneuries dont celle de Granges-sur-Aube. Le 2 avril 1507, Jacques d’Anglure rend hommage à Louis, roi de France « pour raison de terres (…) justice haulte, moienne et basse de Granges-sur-Aube, du Mesnil-les-Granges … » [sic]. Le 17 octobre 1536, Nicolas Poulet, marchand à Sézanne achète à Marguerite de Velu, propriétaire ruinée, la moitié des terres d’Anglure, la cense ou « ménagerie » de Frécul (ferme et dépendances sur les terres d’Anglure et dont quelques champs débordent sur le finage de Granges-sur-Aube), ultérieurement appelée « Belle Assise ». En 1714 (… ?…) achète les terre et seigneurie de Granges-sur-Aube à messire Marc-Antoine Valon, chevalier, baron de Montmain. En 1720, sa veuve, Madame de Soudé, qui habitait ordinairement le château de Granges, le vend à Louis Flobert, écuyer, conseiller du roi, moyennant la somme de 40 000 livres et un pot de vin de 1 200 livres, le tout payé devant notaire en louis d’or de 24 livres. Ainsi donc, il y a eu un château à Granges-sur-Aube. Où ? Peut-être n’était-ce qu’une demeure un peu cossue ? Le 28 novembre 1725, Joseph de Comerford donne à son neveu, Lois Luc de Comerford « … les terres et seigneuries de …. Le Mesnil et Granges en partie … ». Louis Luc Comerford, ruiné, vend ses terres, dont celles de Belle-Assise (le nom est donc ancien) et se retire à Sézanne dans l’extrême pauvreté. En 1757, Jean de Cabanel est seigneur d’une partie des terres de Granges. L'abbé Jolivet, auteur, en 1910, d'une notice très bien documentée sur la ville d'Anglure, signale que la vigne est cultivée tout alentour et, notamment, sur les terres de Granges. - - - - - - - - La dîme était levée par le doyen de Gaye et le chapître de Sézanne. La seigneurie a appartenu à la famille de Courmoulins puis à celle de Broyes. - - - - - - - - Le Monument aux Morts de Granges-sur-Aube a été édifié dans le cimetière. Alors que les Monuments aux Morts portent souvent des inscriptions patriotiques empreintes d'un certain lyrisme ou parfois un tantinet agressives, voire vengeresses, celui de Granges-sur-Aube porte une mention encore plus sobre qu'à Trécon (voir cette localité) "A nos morts". |
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Le nom du village de Granges vient de « granea, grancia, granchia, grangia », c’est à dire édifice construit pour stocker le produit en nature des dîmes. Ainsi, le nom de ce village viendrait des granges dîmières qui s’y seraient trouvées.
Mais, il y a quelques siècles, la « grange » a aussi désigné la maison servant non seulement à entreposer les fourrages mais aussi à abriter tout à la fois le bétail et les personnes. Au Moyen Âge, « la grange » désignait l’ensemble des bâtiments et terres agricoles d’un ordre monastique. Et les paysans qui cultivaient ces terres pour le compte des moines habitaient certains de ces bâtiments, les autres étant destinés à recevoir les animaux et les récoltes. Or, il ne manquait pas de monastères dans les environs, ne serait-ce que celui de Plancy. En outre, la grange pouvait être située à bonne distance du monastère dont elle était la propriété. Alors ? Granges dîmières ou bien domaine monastique ? Le village s'est aussi appelé "Granches-sur-Aube". Et, comme pour les villages aubois voisins, Longueville-sur-Aube et Etrelles-sur-Aube, ce n’est qu’en 1801 que le complément «SUR-AUBE» a été ajouté |
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L'église est placée sous le vocable de Saint Maurice. Elle fait partie de la "nouvelle" paroisse "Aube et Seine", du diocèse de Châlons-en-Champagne. Elle est desservie par le curé d'Anglure.
Seule la nef est romane. Les autres éléments de l'édifice sont du XVIe siècle. Un médaillon, sur la voûte à la croisée de la nef et du transept, porte la date « 1899 », la date d’une probable restauration. L’église conserve en outre une Vierge de Pitié, une statue d’un Saint Evêque, datée de 1554 et ayant perdu sa crosse (probablement saint Morin), une statue de saint Sébastien, une statue équestre de saint Maurice, titulaire de l’église, ainsi qu’un bénitier remarquable très endommagé. Un jubé rudimentaire en fer forgé, à hauteur du transept, marque bien l’ancienne séparation entre les « nobles » et le « peuple ». Les pieds des piliers gardent des traces des anciennes peintures qui les ornaient. - - - - - - - - - - - - Le cimetière de Granges-sur-Aube comporte un carré militaire comprenant sept tombes du Commonwealth (aviateurs et personnels navigants dont la date officielle de décès est le 19 juillet 1944) |
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Aux confins sud-ouest du département de la Marne, sur la rive droite de la rivière Aube, le village de Granges-sur-Aube est, dès l'époque gallo-romaine déjà, le passage obligé entre Sézanne et Troyes via Méry-sur-Seine.
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A défaut d'être célèbre, Maurice TARIN a un parcours un peu mouvementé. Né le 17 avril 1767 à Pont-sur-Seine, il est maire de Sézanne lorsqu'il épouse, le 1er juillet 1793 à Sézanne, Françoise CHANTELOU qui n'a que 14 ans. Trois ans après leur union naît un premier enfant. Huit ans plus tard le couple divorce. Bien que vivant séparés pendant deux ans ils ont deux enfants ensemble. Le couple reprend la vie commune et s'installe à Granges où naissent deux autres enfants. Quelle aventure ! |
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POPULATION
En 1794 : 272 habitants En 1800 : 215 habitants En 1841 : 356 habitants (et 165 chevaux !) En 1849 : 363 habitants En 1901 : 263 habitants En 1962 : 159 habitants En 1968 : 175 habitants En 1975 : 168 habitants En 1982 : 157 habitants En 1990 : 126 habitants En 1999 : 124 habitants En 2005 : 154 habitants En 2008 : 170 habitants ACTIVITE COMMERCIALE Il n’y a jamais eu beaucoup de commerces à Granges. Une octogénaire native de Granges se souvient d’une épicerie-café-tabac au croisement de la rue de la Mairie (côté rue de la Belle Assise) et de la rue de la Crayère (direction Marsangis). Une carte postale en garde le souvenir. Une autre Grangiote se souvient que cette épicerie aurait fermé dans les années 1970 mais que l’activité « tabac » aurait subsisté jusque dans les années 1980. Au sud du pont, au lieu-dit « La Raccroche », un garage, encore récemment, se situait en fait sur la commune d’Etrelles-sur-Aube. Autrefois, il y avait un restaurant qui jouxtait ce garage, à droite. Les propriétaires de ce restaurant transportèrent leur activité de l’autre côté de la route de Monthaon, sur la commune de Granges-sur-Aube, dans un bâtiment en bois, désormais à l’abandon, évoquant un peu les guinguettes, avant de cesser leur activité pour racheter l’hôtel de cinq chambres situé juste de l’autre côté du pont, à droite. L’hôtel a fermé ses portes au décès de son propriétaire, en 1986. La propriété a été vendue en 2007 et a été réhabilitée en maison d’habitation. Le chemin en face de la rue de la Digue conduit, non pas à une guinguette, mais à "La Truite gourmande", une pêcherie qui, aux beaux jours, offre tous les agréments d'une guinguette, accordéon en moins. Contrairement aux apparences, cet espace de loisirs n’est pas situé sur la commune de Granges-sur-Aube mais sur celle d’Etrelles-sur-Aube. En poursuivant sur ce chemin on arrive à Boulages. RUE DE LA BELLE-ASSISE Cette rue tient son nom d'une ferme autrefois dite "ferme de Frécu" ou bien "gagnage de Frécul" au XVI siècle, c'est à dire "fond frais". Cette ferme isolée était située sur la rive droite de la rivière Aube, sur le finage d’Anglure, juste à la limite des deux communes. Un récit contemporain de la crue qui détruisit le pont en bois sur la rivière Aube, vers 1850, situe cette ferme à proximité immédiate de ce pont de bois, à un kilomètre en aval de l’actuel pont. Bien que mentionnées sur les cartes, les ruines de cette ferme ne sont plus visibles. Cette ferme, construite en carreaux de terre et non pas en pierre, était entourée de fossés. Bien qu’en ruines, jusque dans les années 1970, les agriculteurs l’utilisaient pour entreposer de la paille. Elle a été totalement détruite vers 2001. On en devine encore un peu les traces dans le champ qui l’a remplacée. RUE & PLACE DU RAFFARD Quittant Granges-sur-Aube en direction d’Etrelles-sur-Aube, le lopin de terre situé à gauche, juste de l’autre côté du pont s’appelle « le Rafard » (avec un seul « f »). A l’origine, le « raffard » est probablement un nom d’une personne d'origine germanique : « Raffard » (rafon = arracher + hard = dur) dont une variante s’écrit « Rafard ». Une autre hypothèse suggère que ce soit le surnom d'un homme moqueur (sens attesté en ancien français pour « rafard » et pour le verbe « rafarder » = railler). Enfin, en occitan, le mot « rafar(d) » a désigné un mulet âgé de plus de cinq ans, puis a été utilisé pour désigner « un homme vieux, un valet de ferme ou un reître, cavalier allemand mercenaire au service de la France aux XVe et XVIe s ». Mais nous ne sommes pas en Occitanie. Alors, ce lopin de terre était-il le lieu de pâture d’un vieux mulet ou bien le bout de terre donné, avec une certaine dérision, à un valet de ferme comme cela vient de se faire, à Verrue, dans la Vienne, où monsieur le comte vient de remercier l’un de ses plus vieux et dévoués « serviteurs » en lui octroyant l’usage personnel d’une bâtisse en ruines et d’un coin de terre pratiquement inculte ? « Monsieur le comte est bon avec moi … » dixit le domestique. Ben voyons ! LE FLOTTAGE DU BOIS Comme la plupart des villages arrosés par la Seine ou l’Aube, Granges-sur-Aube a vécu longtemps du flottage du bois, notamment au cours du XVIIIe siècle. Les flotteurs avaient d’ailleurs un statut particulier auquel ils étaient attachés. C’est à Marcilly-sur-Seine, au confluent de la Seine et de l’Aube que l’activité du transport du bois par flottage était la plus prospère. C’est, hélas, ce flottage qui valu à Granges de perdre quelques temps son unique pont. LE CHATEAU DE GRANGES Oui, comme dans les villages voisins, Etrelles-sur-Aube et Longueville-sur-Aube, il y a bien eu un château à Granges. Peut-être tout simplement une bâtisse un peu cossue, genre maison de maître ou manoir normand. De fait , les cartes topographiques font mention de ruines au sud-est du village. Les ruines du château ? Peut-être, mais pas sûr. Ainsi, comme à Longueville-sur-Aube et Etrelles-sur-Aube, il n'y a plus de trace de quelque château que ce soit et le souvenir, le temps passant, va en oublier l'existence passée. |
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RĂ©my LEMARCHAND BONJOUR ! Merci de votre visite. A part huit ou neuf villages avec lesquels j'ai une relation particulière, j'ai choisi de prĂ©senter des villages Ă l'histoire souvent chargĂ©e d'oubli et aux noms un tantinet insolites ou cocasses. Le plus souvent, faute de littĂ©rature les concernant, hĂ©las ! la prĂ©sentation en est incomplète. Que l'on veuille bien m'en excuser. L'objectif n'est d'ailleurs pas d'ĂŞtre exhaustif, mais, plus modestement, de faire vivre ces villages. Vous pouvez m'y aider en m'adressant vos suggestions, remarques, infos en utilisant la boĂ®te de dialogue ci-dessous. Pour me transmettre des photos, je vous indiquerai mon adresse Ă©lectronique sur demande via cette boĂ®te de dialogue. MERCI d'avance de vos contributions. Merci de votre visite et bons voyages quelque part en France ! RĂ©my LEMARCHAND gčre aussi les localités suivantes : Cierges - Soupir - Gland - Chapeau - Duranus - Elan - Autruche - FAUX - Seuil - Son - Doux - Pauvres - Longueville Sur Aube - Mery Sur Seine - Etrelles Sur Aube - Avon La Peze - Lentilles - Poivres - Salon - Deux Verges - Painblanc - Angoisse - Chateauvieux Les Fosses - Hommes - Chatte - Choux - Verges - Crottes En Pithiverais - Sos - Nicole - Sezanne - Gaye - Trecon - Pleurs - Anglure - Granges Sur Aube - Reveillon - Riche - Poil - Avoine - Bizou - La Chapelle Montligeon - Le Cercueil - Remy - Boulot - Fille Sur Sarthe - La Tombe - Contre - Folies - Y - Gorges - Vouille - La Villedieu Du Clain - Verrue - Folles - Mercy - Gland - Vaureal |
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Auteur de la fiche "Granges Sur Aube" : RĂ©my LEMARCHAND | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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France > Champagne-Ardenne > Marne > Granges Sur Aube (51260) |
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Nb d'habitants | 154 (2005) |
Altitude (en mètres) | 79,86 (à l'église) |
Nom des habitants | Grangiots & Grangiot(t)es |