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| Histoire | ||
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-10 000 ans : l'eau a baissé de niveau, mais l'installation des hommes dans la Plaine est peu probable : zones humides, marécages...
Gaulois : installation probable 2000 ans avant J.C. au pied de la Côte. Les hommes se rapprochent de la Plaine
2 siècles avant J.C. : des fermes gauloises s'installent dans la Plaine. Antilly (hameau d'Argilly) est l'une des premières.
1er s. après J.C. : la plus grande villa gallo-romaine du Pays de Nuits-Saint-Georges s'installe à Argilly, peut-être sur les bases d'une ferme gauloise. 240 mètres sur 130. Thermes de 7m de diamètre. Hypocauste. Marbres d'Italie.
4ème s. après J.C. : abandon de la villa ? Les habitants d'Antilly, descendants et ouvriers de la villa d'Argilly restent dans le secteur.
Ere mérovingienne : installation d'une peuplade qui se mèle à la population locale d'Antilly. Réutilisation de la villa gallo-romaine pour en faire une nécropole. Le village d'Argilly se constitue alors véritablement, aux alentours de l'an 700, sur le point le plus haut du site, là où se trouve aujourd'hui l'église.
858 : un miracle se produit à Argilly, dû à Saint-Georges (non pas celui de la légende des Chevaliers, mais un moine de Cordoue, en Espagne, disciple d'Euloge, martyr, dont le corps a été ramené en France. Sur le chemin du retour, pour aller à l'Abbaye de St-Germain-des-Prés, les moines s'arrêtent à Argilly où se produit le miracle). Le prénom Georges se répand dans la région, et Nuits-Saint-Georges aujourd'hui mondialement connue tient une partie de son nom du fait de ce miracle d'Argilly.
1098 : les Ducs capétiens de Bourgogne développent une maison de plaisance (pour la chasse) et en font un château, le plus grand du secteur et en tout cas la seule forteresse de la Plaine. Le château est monté pour montrer que les terres des environs appartiennent bien aux ducs et limitent ainsi le pouvoir de l'Abbaye de Cîteaux.
1266 : construction de l'église d'Argilly, sur la base de la chapelle déjà présente sur le lieu. Elle sera agrandie en 1718 et obtiendra une façade classée monument historique. Rénovée en 1997.
Moyen-Age : présence des Ducs de Bourgogne. Le château est sans cesse agrandi, embelli. Les Valois succèdent aux Capétiens. Philippe le Hardi a ici sa chapelle préférée. Argilly est plus beau que Rouvres ou Germolles.
1590 : les Guerres de religion, ou Ligue, réduisent le château à l'état de ruine. Il n'en reste aujourd'hui que les bases d'une tour et une motte où les fondations apparaissent vue d'avion. Antilly garde pour quelques siècles encore sa ferme fortifiée, véritable château en réalité, dont il ne reste rien aujourd'hui non plus : le site a été démantelé pour servir à bâtir une ferme juste à côté.
1663 : trois voleurs dérobent des biens de l'église St-Hyppolite. Ils sont condamnés à mort, après un procès retentissant. Argilly en tirera des jours fériés, ainsi qu'un livre devenu référence pour étudier les affaires judiciaires de l'époque.
1801 : Argilly n'est plus chef-lieu de canton. Nuits-Saint-Georges lui prend ce titre et ce rôle. Les gens de la Côte n'ont jamais aimé ceux de la Plaine et voulaient depuis des siècles que Nuits, seule vraie ville entre Dijon et Beaune, aient un rôle plus important.
1820 : construction d'un château moderne à Argilly. Extraction de minerai de fer. Scierie, papeterie, moulins, château du XV dit de l'Hôpital, puisqu'il appartient à l'Hôpital Général de Dijon, fermes dont le logis devient château...
1870 : dans la tourmente de la Guerre Franco-Prussienne, Argilly est épargnée : il semble que tout le monde a déjà oublié la grandeur du site.
1890 : Argilly perd sa fête traditionnel du Tir à l'Oiseau ou Papegeai. La grande époque d'Argilly est belle et bien finie : le train qui devait relier Dijon à Beaune dessert depuis 1849 Nuits et le bas de la Côte. Le tracé Nuits-Saint-Jean-de-Losne est abandonné. Les dernières entreprises d'Argilly perdent leur clientèle du fait d'un manque de moyens de transport modernes.
1955 : un survol aérien du secteur dévoile les traces du château des Ducs de Bourgogne. Fouilles sauvages, pillage organisé. Le site n'est pas classé mais délaissé par les autorités et même l'Etat malgré diverses publications dans la presse régionale.
1976 : survol durant la sécheresse. La villa gallo-romaine est découverte. Un étang l'avait recouvert pendant des siècles, étang voulu par Philippe le Hardi pour alimenter les fossés de son château.
1985 : campagne de fouilles de la villa. Quelques publications, divers objets et ossements mis au musée de Nuits : Argilly referme ensuite la tombe sur lui-même. Ce simple village de la Plaine est volontairement délaissé par les historiens ou responsables de publication pour diverses raisons. La principale étant que personne ne pensait qu'un si petit village (400 habitants) ait pu réellement avoir un si grand prestige et de telles richesses autrefois.
2000 : Argilly refait surface dans les publications. On redécouvre alors l'histoire du village et l'on se rend compte que nombre de décisions concernant la Bourgogne ont été prises en ce lieu. De fait, l'histoire d'Argilly est une contribution à celle de Bourgogne.
Aujourd'hui, le village reste sobre. La villa est redevenue champ céréalier. Le château dort sous la terre. Diverses rénovations remettent en état les autres belles bâtisses de ce lieu (sans oublier le hameau d'Antilly). Le village se remet d'une mise à l'écart qui a duré plusieurs siècles. Le traverser permet d'admirer l'église, point d'intérêt central du site.
(c) Etienne BRETON-LEROY - Histoire Générale d'Argilly et de la Plaine du Pays de Nuits - éd. Mairie d'Argilly, 2000
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| Origine du nom | ||
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Le mot est à découper en sonorités gauloises :
ar = la terre. D'ordinaire, ce son désigne l'eau ou une forme d'eau telle une rivière. Dans le cas d'Argilly, le doute est permis : ar peut aussi bien désigner la terre (boue) ou l'eau (qui transforme la terre en boue)
gil = du germain gisil, gwil, qui désigne l'herbe (grasse, de préférence). Gisil désigne aussi les chevaux, parce que ces animaux étaient ceux qui bénéficiaient des pâtures d'herbe grasse
ly = soit une sonorité purement locale, comme dans beaucoup de noms et de mots, soit ly peut vouloir désigner l'eau qui coule.
En conclusion : argilly est un mot gaulois, pour ne pas dire celte étant donné ses consonnances germaniques, qui désigne l'endroit "où la prairie est fertile et ou il y a de l'eau qui coule, formant aussi de la boue"
(c) Etienne BRETON-LEROY in Histoire Générale d'Argilly et de la Plaine du Pays de Nuits, éd. Mairie d'Argilly, 2000
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| Rédacteur | ||
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Corgengoux - Grosbois Les Tichey - Corberon - Grosbois En Montagne - Vougeot - Flagey Echezeaux - Gilly Les Citeaux - Meuilley - Villers La Faye - Chaux - Gerland - Premeaux Prissey - Arcenant - Villars Fontaine - Boncourt Le Bois - Fussey - Nuits St Georges - Agencourt - St Nicolas Les Citeaux - Bagnot - Vosne Romanee - Comblanchien - St Bernard - Argilly - Corgoloin - Moutiers Au Perche
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| Quelque part en France 2002-2008 |
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