Quelque part en France - L’encyclopédie interactive des villes et villages de France

Ce site constitue l’encyclopédie interactive des villes et villages de France. Son principe est d’offrir le visage de la France dessiné par ses habitants eux-mêmes.Son fonctionnement est donc double.Quelque part en France permet d’informer.Quelque part en France permet de s’informer.


 


Aigueperse
  RechercheContactAide  
       
      Informations manquantes ?  
      Envoyez vos textes au webmaster  




 
 Histoire 
     
     
  Origines du nom
La forme la plus ancienne du nom de la ville est au XIe siècle "Aqua sparsa" c'est à dire les eaux éparses. Plus tard on trouve les formes de Aigua Eparsa, Esguipersa (1307), Aiguesperce (XVIIIe siècle), Guiparse en patois. Les habitants sont les Aiguepersois.

Situation
Située dans la Limagne et dominée au nord par la butte de Montpensier où s'élevait le château seigneurial, la ville comprend essentiellement une longue rue principale d'environ deux kilomètres et des boulevards qui marquent à peu près l'emplacement des anciennes fortifications ; cette rue se borde d'une double rangée de maisons parmi lesquelles on remarque d'anciens hôtels de la noblesse, de la bourgeoisie et de la magistrature du XVIe au XVIIIe siècle.

Les origines de la Ville
On ne connaît pratiquement rien de l'histoire d'Aigueperse avant le XIe siècle. On ne commence à parler d'Aqua sparsa qu'en 1016. La ville était alors limitée par deux portes, celle du bourg à hauteur de l'hôtel de ville actuel et celle de la fontaine vers le ruisseau du Buron.

Les Seigneurs
De la dépendance de la maison de Thiers la seigneurie d'Aigueperse est passée dans celle des Beaujeu, ensuite dans la maison de Dreux. Après 1345 la seigneurie passa à Bernard de Ventadour, descendant de Jean de Dreux. Véritable chevalier brigand il voulut imposer sur la ville la taille aux quatre cas.

Le château
Le centre du comté, puis duché, étant à Montpensier (2 km), les seigneurs n'avaient pas de château dans la ville. Louis Ier de Bourbon en fit construire un près de la chapelle Saint-Louis. En 1486, Gilbert de Bourbon le fit démolir et éleva à sa place une splendide maison. Cette habitation "magnifique" disait-on sera détruite par un incendie en 1574. Le château d'Aigueperse possédait un très beau parc de 19 ha. Ce parc, appelé aujourd'hui Pré-Monsieur, fut adjugé comme bien national en 1794 à la commune d'Aigueperse qui l'a revendu à divers propriétaires.

La ville jusqu'en 1789
D'après sa charte dont le texte de confirmation est aux archives municipales, Aigueperse possédait sa maison commune, son sceau et son arche où étaient conservés les documents importants.
Ayant pris de l'importance Aigueperse fit partie de l'Assemblée des 13 bonnes villes de basse Auvergne et y occupait le 5ème rang.
Très tôt fortifiée Aigueperse se développa en dehors de ses murailles, c'est ainsi qu'au nord on trouvait au XIVe siècle. le quartier de la Ville neuve et au sud celui de la Chaussade. De 1396 à 1407 le duc Jean de Berry fit agrandir les fortifications, creuser des fossés où les habitants eurent le droit de pêche et ouvrir de nouvelles portes : celle des Oulles au nord, celles de Saint-Nicolas et de Saint-Quintien avec de l'artillerie à l'est, celle de la Chaussade au sud et celles des Chèvres, de la Prison et des Bœufs à l'Ouest. Les portes devenues inutiles et gênant la circulation seront démolies en 1873. Quant à la grande rue une partie était pavée depuis 1439.

L'église Notre-Dame
L'église paroissiale, monument historique classé, remonte à l'an 1016. Elle ne reçut sa forme définitive qu'à la fin du XIIe siècle. C'est un des principaux monuments de l'arrondissement de Riom.

La chapelle Saint-Louis ou Sainte-Chapelle
Elle fut construite en 1475 par Louis de Bourbon, Comte de Clermont, de Sancerre, de Montpensier, Dauphin d'Auvergne, dans le lieu où se trouvait son palais. Cette chapelle fut érigée en collégiale, en l'honneur de la Vierge et sous l'invocation de Saint-Louis, Roi de France.

D'autres chapelles
Jusqu'en 1679, il exista une chapelle Marie-Magdeleine qui fut démolie. A l'extérieur des murailles, près de la porte de la Chaussade se trouvait la chapelle de la Recluse, ainsi nommée parce qu'elle était destinée à abriter un ermite.

Les couvents
En 1422, Marie de Berry fit venir à Aigueperse Sainte-Colette de Corbie, pour y fonder une maison identique à celle de Moulins. Le monastère a été inauguré en présence de Charles 1er de Bourbon et de Sainte-Colette.
En 1650 une autre maison à accueillir des religieuses de Sainte-Ursule fut créée. Les religieuses s'engagèrent à ouvrir une école pour jeunes filles, pour cela les consuls d'Aigueperse leur donnèrent les bâtiments ruinés de l'ancien collège. En 1790 le couvent comptait 29 sœurs et possédait plusieurs domaine : la Mange, la Recluse, Nantillat et le Pré Bailly (aujourd'hui la maison de retraite). La maison sera vendue comme bien national et le 11 janvier 1876 sera racheté par la municipalité ; elle sert aujourd'hui de mairie.
On y conserve les anciennes cloches de Notre-Dame (1531) et de la chapelle Saint-Louis (1779) ainsi que le Jacquemart avec son horlogerie (1750) provenant de la chartreuse du Port Sainte-Marie près de Pontgibaud. Dans la cour se dresse la statue du chancelier Michel de L'Hospital (XIXe siècle).

Les hôpitaux
Très tôt Aigueperse dut avoir un hôpital. Un texte de 1380 indique que ce "grand hôpital" était situé dans la grande rue du même côté et non loin de l'église.
Un autre hôpital, celui de Saint-James ou Saint-Jacques, devait se trouver en dehors de la ville sur le chemin d'Artonne selon les indications d'un document du 2 octobre 1590.
En 1676 la ville acheta un terrain pour en créer un nouveau plus commode. Il sera construit en 1758 à 1764. Par ailleurs Aigueperse eut une maladrerie destinée à soigner les pauvres, située en dehors de la ville près de Montpensier, elle fut supprimée vers la fin du XVIe siècle. (Aujourd'hui, un Centre de moyens et longs séjours a remplacé l'hôpital d'Aigueperse).

Aigueperse aux XIVe et XVe siècles
Ville importante, fortifiée, située à la limite de deux provinces sur une grande route, elle eut une histoire assez agitée. Après la bataille de Poitiers (1356) tous les environs subirent les exactions de bandes de routiers à la solde de l'Angleterre.
La tranquillité ne reviendra qu'à la fin du XIVe siècle lorsque le duc de Bourbon chassera d'Auvergne les routiers. Mais à ce moment Aigueperse était ruiné, la peste s'étant ajoutée à la guerre. Charles VII, à la poursuite des derniers routiers, y séjourna en 1434 et en 1437. Il revint en 1440 pour organiser la lutte contre la révolte féodale appelée la Praguerie menée par le duc de Bourbon et le dauphin Louis, le futur Louis XI.
Un de ses officiers, Jean de Reilhac, habitant Aigueperse, rallié à la cause royale assura Louis XI de la fidélité des Aiguepersois ; le roi aussitôt les autorisa à mettre dans leurs armoiries "une fleur de lys d'or couronnée".
La fin du XVe siècle fut paisible, la prospérité revint et les consuls surent défendre les intérêts de leur ville.

Le XVIe siècle
Si la première moitié fut calme, il n'en fut pas de même de la seconde. Dans cette période de troubles religieux Aigueperse restera toujours fermement attaché au catholicisme.
Le 3 avril 1566 la ville reçut Charles IX accompagné de sa mère et du chancelier Michel de L'Hospital.
Peu après ce fut la guerre. Le 6 janvier 1568, au nord d'Aigueperse, à Cognat, une troupe protestante écrasa un groupe catholique. En 1576, l'armée protestante de Condé en marche vers Issoire mit à sac toute la région.
En 1589 c'est la formation de la Ligue, Aigueperse refuse d'y adhérer et reste fidèle au roi.
En octobre 1591 le duc de Nemours, chef des Ligueurs, attaque la ville qui, malgré sa mise en défense, doit capituler ; elle est mise à sac ; de nombreuses maisons sont incendiées. La ville est totalement ruinée, ses faubourgs sont rasés, son commerce anéanti ; sur 300 ménages il n'en reste plus que 80.
A tous ces malheurs s'étaient ajoutés ceux dus à la peste. L'épidémie fut terrible en 1565. Après quelques accalmies la peste devait faire de nouveaux ravages au début du XVIIe siècle. En 1594 c'est le retour définitif à la paix ; Henri IV pour relever la ville accorde la remise de tous les impôts dus de 1589 à 1596, et créé quatre nouvelles foires.

Les XVIIe et XVIIIe siècles
Le XVIIe siècle fut calme. Les seuls événements furent la terrible famine de 1694 (207 morts pour la paroisse) et de temps à autre des heurts entre gabelous et faux-sauniers (en 1692 ils se battirent dans les rues de la ville).
Au XVIIIe siècle, avec un actif commerce favorisé par la mise en bon état de la route royale et le relais de poste au chevaux, Aigueperse voit sa population augmenter, mais l'autonomie administrative avec les consuls disparaît ; désormais la direction est confiée, comme dans toutes les villes, à un maire assisté de deux échevins et de quatre conseillers, tous dépendant étroitement du pouvoir royal.
En mars 1771 le péage (rétrécissement actuel de la Grande Rue), appartenant au duc d'Orléans, fut supprimé.

La Révolution
1789 fut bien accueilli à Aigueperse ; en 1790 une société populaire se forma sur le modèle du club des Jacobins.
Plusieurs habitants d'Aigueperse furent victimes de la Révolution. Toutes les fêtes révolutionnaires furent célébrées avec éclat, à commencer par celle de la Fédération en 1790 pour laquelle on dressa un grandiose autel de la patrie au Pré Bailly (aujourd'hui occupé par la nouvelle maison de retraite).

L'Hôtel de Ville Visite guidée
En 1650, la ville abandonna aux religieuses Ursulines les ruines et l'emplacement de l'ancien collège. Ce monastère fut supprimé par la révolution, et transformé plus tard en mairie.

Le XIXe siècle
Ville calme, pondérée, amie de l'ordre, Aigueperse se rallia facilement aux changements de régime imposés par Paris. Le Consulat puis l'Empire seront bien accueillis. Fidèle au Second Empire la ville accepta bien la Troisième République.
Les différentes municipalités transformèrent peu à peu la ville. Celle-ci posséda très tôt une adduction d'eau. En 1832, grâce au vieux système d'adduction, 70 maisons avaient l'eau courante. Aujourd'hui, toute la ville est alimentée par le syndicat Sioule et Morge.
Sous la monarchie de Juillet, le roulage déjà important se développa avec la construction d'un réseau de routes secondaires desservant de nombreux villages de Limagne.
Dès 1838 les habitants étaient favorables au passage d'une voie ferrée qui sera mise en service en 1854, ce qui porta un coup sérieux au roulage, mais non au commerce qui avec les foires et les marchés du mardi conserva toute son importance. Aujourd'hui une seule foire subsiste, celle de la fête patronale (Saint-Louis) au mois d'août, et le marché continue de se tenir. Autrefois il existait deux autres halles : celle aux volailles, beurre et œufs transformée en salle de gymnastique et la halle au noix située au milieu de la Grande rue près de la porte des Oulles au nord de la ville, comme elle gênait la circulation elle avait été démolie en 1791.


 
 
Informations
manquantes ?
Envoyez vos textes
au webmaster
 
 
 Rédacteur 
     
     
  Jean-Claude MERLE gère aussi les localités suivantes :
Aigueperse - Ollainville 


 
 
Informations
manquantes ?
Envoyez vos textes
au webmaster
 
 
Auteur de la fiche "Aigueperse" : Jean-Claude MERLE
Contact : Poser une question ou faire un commentaire sur Aigueperse

Votre prénom et nom
Votre email
Commentaire/Question
CAPTCHA Image
Refresh Image

 


Aigueperse
  RechercheContactAide  
    Quelque part en France 2002-2008  
 


France > Auvergne > Puy-de-Dôme > Aigueperse (63260)