Quelque part en France - L’encyclopédie interactive des villes et villages de France

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Colognac
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 Origine du nom 
     
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  Le nom même de Colognac témoigne de la présence Romaine sans que des traces en soient aujourd’hui encore visibles sur le terrain.
Le village n’entrera dans l’Histoire qu’avec le choix massif de ses habitants pour la Réforme dès 1560. Quelques années plus tard, un temple est construit à l’emplacement de la maison Nègre sur la petite place prés de l’actuel Café, peu aprés la promulgation de l’édit de Nantes (1598).
Mais, un siècle plus tard, les persécutions commencent et avant même la révocation de l’édit de Nantes (1685), l’affaire de Saint Hippolyte (8 mai 1678) traduit bien le climat des tensions qui régnait entre les deux communautés Catholique et Protestante.
Lors du passage du Saint Sacrement, une échauffourée a lieu qui entraine une plainte auprès de l'évèque de Nîmes, Monseigneur Séguier.
Le 3 février 1681, un jugement de l’intendant D'aguesseau prive les habitants de Saint Hippolyte du libre exercice de leur religion et ordonne la démolition du Temple.
S’en suivent protestations de bonne foi et de fidélité au Roi, spécialement lors d’une assemblée tenue le 11 juillet 1683 dans les jardins de Louis Bedos (il n’y a plus de Temple à St Hippolyte), c’est la première « prêche du Désert ». La réaction de l’intendant D'aguesseau ne se fait pas attendre, il ordonne d’arréter les meneurs... St Hippolyte prend les armes.
Et c’est à Colognac que pour calmer les esprits, une réunion est programmée pour le 7 septembre 1683.
Elle est présidée par Josué Rossel et rassemble plus de 200 participants, pasteurs, anciens pasteurs, avocats... dont un certain nombre de gentilshommes.
Il y est constaté qu’« on à rien fait qui tende à troubler l’ordre public », et décidé d’envoyer les députés à MM Du Roure (lieutenant général) et D'aguesseau (intendant) pour leur témoigner de « l’inviolabe fidélité de toutes les églises des Cévennes ».
Ce qui n’empêche pas à une décision de justice du 4 juillet 1684 d’interdire à Colognac l’exercice de « la religion prétendue réformée », et comme à St Hippolyte deux ans avant, d’imposer la démolition du temple par les habitants eux-mêmes.
Puis ce fut la « guerre des Cévennes » à laquelle Colognac paya un lourd tribut comme la plupart des autres vilages de cette région.
Le 14 février 1703, ce sont les camisards qui forcent la porte de l ’église de Colognac et brûlent tout. En juillet 1704 , c’est le Lieutenant général De Lalande qui ravage Cros, Valestalière St Roman... et Colognac.
Avec la paix retrouvée, le XVIIIème siècle s’écoule ensuite sans faits majeurs.
Arrive la révolution et en 1790 « la constitution civile du clergé ». Le curé de Colognac est alors (depuis 1760) l’abbé Jean-Louis Solier.
Ce dernier prête serment de fidélité à la nation le dimanche 30 juin 1791 devant Viala, maire de Colognac, mais « sous réserve des objets qui dépendent essentiellement de l’autorité spirituelle ».
Le procès verbal de la cérémonie note qu’il l’aurait fait »sans lever la main vers le ciel », ce que conteste Solier.
Mis en demeure de prêter serment dans les formes requises par le procureur de ST Hippolyte, Solier confirme sa position par attestation du 31 mars 1791.
Dés lors il n’est plus prieur de Colognac et menacé d’arrestation il prend le maquis.
La paroisse est supprimée le 5 avril 1791. L’église de Colognac devient le Temple de la Raison puis de « l’être suprême ».
Le presbytère utilisé comme école est vendu comme bien du clergé.
En 1804, l’église est remise au Culte protestant (sur 611 habitants, on dénombre 587 protestants et 24 catholiques).
Le temple sera rénové en 1844...et en 1999.


 
 
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 Description Géographique 
     
     
  Colognac s’étale sur un replat entre la vallée de la Salindrinque et la haute vallée du Vidourle, à 600 mètres d’altitude moyenne à la limite des chênes verts et des châtaigniers.
Le plateau est coupé par un petit ruisseau « la Coulègne » qui descend du sommet du même nom et qui autrefois alimentait deux moulins à seigle à Picard et à la Mouleyrette. Il constitue une parfaite transition entre la montagne cévenole austère et difficile d’accés et la plaine languedocienne couverte de garrigues ou domine le chêne vert, le thym et les asphodèles.


 
 
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  Adresses utiles  
  http://www.colognac.net
   
 
Auteur de la fiche "Colognac" : Didier Poujol
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