Quelque part en France - L’encyclopédie interactive des villes et villages de France

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Chenac St Seurin D'Uzet
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  LES LIEUX REMARQUABLES DE LA COMMUNE :
BESNE (ou BAINE). Repère 1 sur le plan de la commune
Le fief de Baine est signalé dès 1314, époque à laquelle il était possédé par Gombaud de Briaigne. Ce dernier devait annuellement 10 sols de rente à l’abbé de Madion pour sa terre de Baine. Dans une transaction du 16 décembre 1314, il céda cette terre à Foucaud d’Archiac, viguier de Mortagne. En 1489, Baine était devenu propriété de Jacques d’Estouville, chevalier, seigneur de Besme, baron d’Ivry. Quelques années plus tard, il appartenait à Gilles de Puyrigaud. Baine passa ensuite aux familles Jolly et Dubois et, par mariage, aux mains de la famille La Croix du Repaire, au XVIIIème siècle. En 1783, Jean-Thimothée de La Croix du Repaire, chevalier, seigneur de Besne acheta à Marianne Dubois, veuve de Jacques-Honoré de Lisle de Bonlieu, le logis de Chassely (paroisse de Mortagne). En 1793, des prêtres furent cachés à Baine par son dernier seigneur, Jean-Thimothée de La Croix du Repaire, ce qui lui valut de périr sur l’échafaud révolutionnaire. Il subsiste actuellement le porche d’entrée et les servitudes. L’intérieur du logis comporte une cheminée à coquille représentant sur le trumeau un « Enlèvement d’Europe », de la seconde moitié du XVIIIème siècle.

CHÂTEAU DE SAINT-DENIS. Repère 2 sur le plan de la commune
Au milieu du XVIème siècle, la seigneurie de Saint-Denis était tenue par Jean Jolly, seigneur de Saint-Denis et Chadignac, lieutenant en l’élection de Saintonge. Autrefois, avaient existé au début un monastère nommé « Les Moutiers », puis une église détruite pendant les guerres de religion, et enfin un nouveau château. En 1631, la seigneurie était toujours aux mains de cette même famille alors représentée par Jacques Jolly, sieur de Saint-Denis et de Besne. En 1710, Charles Jolly était seigneur de Saint-Denis. Mais dix années plus tard, soit par acquisition, soit par mariage, la terre de Saint-Denis était aux mains de Henry de Brétinauld, chevalier, seigneur de Saint-Denis et de la famille des barons de Saint-Seurin. Ils vendirent ce château à une cousine, Dame du Repaire, donatrice, semble-t-il de la première horloge du clocher de Chenac. A la veille de la révolution, Saint-Denis était entre les mains de Léon d’Asnière, chevalier, seigneur de la Chapelle et de Chauvignac, capitaine au régiment d’Agénois en 1784. Un siècle plus tard, Saint-Denis était devenu propriété de Monsieur Riamé. Au début du 20 ème siècle, Saint-Denis appartient à Charles Quintrie-Lamothe. Il a du revendre cette propriété quelques années plus tard.
En 1929, le château appartenait à Monsieur Joubert de Paloméra. Ensuite, le château est occupé par le Comte de Christen (durant la seconde guerre mondiale et jusqu’aux années 70). Le 13 juin 1940, Anna Marly (compositeur, chanteuse et musicienne, elle a composé la musique du « Chant des Partisans ») fuit Paris et après avoir passé une nuit à Saint-Jean-de-Monts arrive le lendemain au château de Saint-Denis. Le propriétaire de ce dernier est un ami du baron Jean Cassel de Wrinzel, beau-frère de Anna Marly. Elle en repartira le 19 juin 1940 et rejoindra le général de Gaulle en Angleterre.
C’est un château de la fin du XIXème siècle, qui a remplacé l’ancien logis noble, autrefois situé au milieu des dépendances, aujourd’hui à l’écart du bâtiment principal. Il est l’œuvre de Monsieur Charles-François Riamé. Il est décédé avant 1898. Sur les anciennes dépendances, existant toujours, on trouve inscrite la date de 1625.

CHÂTEAU DE SAINT-SEURIN-D‘UZET. Repère 3 sur le plan de la commune
La seigneurie de Saint-Seurin-d‘Uzet est connue depuis la première moitié du XIVème siècle. En effet, en 1337, Adhémar d‘Archiac, seigneur de Saint-Seurin, cédait les droits qu‘il avait sur cette terre et sur celle de Chenac à Pons de Mortagne. Une trentaine d‘années plus tard, Miramonde de La Mothe, dame de Cadillac et de Saint-Seurin épouse Pierre de Sainte-Maure-Montausier, seigneur de Montauzier. Cependant, au début du XVème siècle, Foucaud d’Archiac, époux d’Isabeau de Mortagne, était seigneur de Saint-Seurin-d’Uzet, de Boissec et autres lieux. Vers 1435, le château appartenait à Arnaud de Sainte-Maure, écuyer, seigneur de Montauzier, de Jonzac et de Mosnac, époux de Pérette Marchand, dame de Marsilly, de La Gravelle et du Breuil d’Arces, veuve d’Aimar d’Archiac, fille d’André, conseiller au parlement de Paris, prévôt des marchands. Par la suite, il semble être passé aux mains de Regnaud de Sainte-Maure, écuyer, seigneur de Jonzac et de Saint-Seurin, puis de sa sœur, épouse d’Étienne Du Puy, seigneur de Cares et vraisemblablement en secondes noces, de Jean de La Mothe-Fouquet. Une tradition assure que le château aurait été reconstruit en 1480. A la fin du XVIème siècle, Saint-Seurin était aux mains de Charles de La Mothe-Fouquet, chevalier du Roi, seigneur de Biron, de Saint-Laurent-La-Barrière, de Guimps, de Dampierre et autres lieux, époux d’Élisabeth de La Cassaigne, dame de la baronnie de Tonnay-Boutonne. Il mourut en 1605 et sa veuve épousa, en secondes noces, en 1613, Isaac Martel, chevalier, comte de Marennes, seigneur de Lindeb*uf, qui s’installa au château de Saint-Seurin. C’est alors que Louis de La Mothe-Fouquet, enfant du premier mariage, se rebella contre son beau-père, et ordonna, en octobre 1615, à Johan de Lisle, écuyer, sieur de La Renaudière, de se saisir du château de Saint-Seurin. Le sieur de La Renaudière prit le château le 25 octobre, et y installa une garnison au nom de Louis de La Mothe-Fouquet. Celui-ci mourut sans postérité avant 1626, et le château revint à son frère aîné, Henri, baron de Tonnay-Boutonne, farouche huguenot nommé gouverneur de Royan par Soubise avec lequel il fera, en 1621, la conquête de l’Île d’Oléron, pillant les églises et semant la terreur parmi les catholiques. En 1619, il avait épousé Suzanne Brétinauld. Gêné, il dut vendre, en 1630, sa baronnie de Saint-Seurin-d’Uzet à son beau-frère, Jean Brétinauld, écuyer, seigneur de Plassay. Désormais propriété des Brétinauld, la terre de Saint-Seurin restera entre leurs mains jusqu’à la fin du XIXème siècle. Lors de la Fronde en 1652, le château joua un certain rôle militaire, et Josias Chesnel, chevalier, seigneur de Château-Chesnel dut y installer une garnison qu’il commandait au nom du Roi, utilisant la plus grande partie des fruits de la ferme, ce qui ne plut pas à Jean Brétinauld, lequel mit aussitôt le capitaine Chesnel en procès. A la Révolution, le château appartenait aux enfants mineurs d’Henri de Brétinauld, officier de marine, mort à Rochefort en 1782. De son mariage avec Marie-Thérèse-Armande Froger de l’Éguille, héritière du château de Châtenet, il avait laissé deux enfants dont Henri, marié à Marie-Antoinette-Amédée de Marbotin de Conteneuil, en 1796. Leur petit-fils, Amédée-Jean-Henri-Marie de Brétinauld, fut maire de Saint-Seurin-d’Uzet dans la seconde moitié du XIXème siècle. On retrouve les armoiries de cette famille dans l’église de Saint-Seurin. En 1903, le château fut acquis par Monsieur Vérat. Il est actuellement aux mains de ses descendants.
L’ingénieur Claude Masse, qui vit le château en 1709, le décrivait ainsi : « Le château de Saint-Seurin qui est situé à l’extrémité d’un rocher escarpé à pique de 45 pieds de haut, quoy que petit, a été bien fortifié et flanqué du côté de terre d’un bastion et de deux demy revêtus de pierre de taille, enceint d’un fossé large de 12 toises et profond de 18 à 20 pieds. Il y avait une grosse tour qui est à présent presque ruinée aussi bien que l’enceinte qui n’est plus deffensive et qui pourrait facilement se rétablir. Il fut assiégé par les catholiques en 1653, et tint 18 jours tranchée ouverte. L’armée était commandée par 4 officiers généraux; la place était bien munie d’artillerie et d’une bonne garnison qui rendit par composition … ». Le château actuel est partiellement entouré de profonds fossés taillés dans le roc. De l’ancienne place, il reste une échauguette carrée sur corbeaux, ainsi qu’une tour circulaire avec chemin de ronde et mâchicoulis. Cette dernière est généralement datée du XIVème siècle, bien que l’on puisse par ailleurs en douter. L’ensemble de la propriété fut gravement endommagé par l’occupation allemande puis par celle des F.F.I. c’est pourquoi son propriétaire de l’époque la fit restaurer et remonter sa façade sur cour sur le modèle d’un château du XVIIIème siècle des environs de Montpellier. La présence d’un pin parasol et la terrasse à balustres précédant la façade principale ajoutent une note languedocienne à cette demeure qui remplace un petit corps de logis bas, flanqué de deux pavillons carrés coiffés d’ardoise, comme le montre encore une petite aquarelle. Il faut noter par ailleurs une belle fuie couverte de tuiles plates et le curieux porche coupant l’accès depuis le bourg. Celui-ci est en effet flanqué d’une tour dérasée dont l’orientation n’est compréhensible que lorsqu’on sait qu’elle protégeait l’accès à un second logis (un château neuf ?) aujourd’hui détruit pour faire place à certaines maisons du village.

EGLISE SAINT-MARTIN Repère 4 sur le plan de la commune
Au milieu du XIX ème siècle (1852), la direction des travaux de reconstruction de l’église est confiée au châtelain de Saint-Seurin d’Uzet (Monsieur Brétinauld). En 1866, une seconde phase de travaux est entreprise : Aimé Bonnet dresse les plans d’un clocher à édifier en pierres de taille de Thénac, pierres dures de Champagnolles et moellons de Thaims. Il sera terminé en 1876. L’entrepreneur doit également utiliser des briques et des carreaux de terre cuite provenant des fours de Bordeaux. Il décrit l’église comme une construction récente de style roman, qui se compose d’une abside semi-circulaire éclairée par cinq fenêtres à colonnettes, d’un chœur, de deux chapelles et de la nef, le tout voûté en plâtre. La toiture recouverte de tuiles plates et le style roman affirmé de la façade, dont les décors sont attribués au sculpteur Camille Arnold laissent supposer que l’église a peut-être été dessinée par Victor Fontorbe, le baron de Saint-Seurin ayant pu faire office d’architecte d’exécution.

EGLISE SAINT-SEVERIN Repère 5 sur le plan de la commune
D’après Claude Masse, qui écrit en 1709, une grande chapelle aurait été édifiée en 1689, au milieu du bourg. En 1749, Etienne La Salle, prieur de Semussac, fait dresser un état de la nouvelle église, et, en 1782, l’intendant de la province charge Charles-Etienne Grandvoinet d’établir un devis des travaux de réparations à y entreprendre. Entre 1857 et 1859, l’édifice est remanié par Victor Fontorbe, architecte de l’arrondissement de Saintes. Ce bâtiment néo-roman se décline selon un plan à nef unique et abside semi-circulaire. Un mur est entièrement dédié à la Première Guerre mondiale et inclut une plaque de marbre servant de monument aux morts ainsi qu’un vitrail représentant un ange sauvant un poilu. L’absidiole accueille la chapelle des seigneurs de Saint-Seurin d’Uzet, dont le blason orne l’arc d’entrée (3 têtes de sangliers entourées de fleurs de lys). C’est sans doute une partie de l’édifice de 1721 que Victor Fontorbe n’a pas ou peu modifié. La voûte en bois ressemble à une coque de barque inversée. En façade, 18 modillons soulignent le tympan où le Christ, entouré des quatre évangélistes, est représenté. La scène est couronnée d’une croix celtique.
Cette église abrite deux objets classés aux Monuments Historiques :
- « Le Brick », un bateau ex voto (classé le 8 dédembre 1958) en bois peint,
- une toile représentant l’Assomption (classée le 8 mars 1994).

LA FONTAINE DE CHENAC Repère 6 sur le plan de la commune
Elle est située au bas de l’église. Ce serait une résurgence des Fontaines Bleues du Château de Beaulon à Saint-Dizant du Gua.

LA MOTTE-RONDE Repère 7 sur le plan de la commune
Pointe rocheuse calcaire entre les Monards et Saint-Seurin. Elle symbolise le début des falaises que l'on rencontre jusqu'après le port de la Rive à Mortagne.

LA RICHARDERIE. Repère 8 sur le plan de la commune
Il existait un petit logis noble dont l‘histoire nous échappe encore en grande partie. En 1678, Gédéon de Bernard y réside. Au XVIIIème siècle, il appartenait à la famille Bernard des Rivières. En 1775, il fut acquis par Jacques-Henri Girondin, de Gémozac, pour 35 800 livres.

LA SOURCE DE CHAUVIGNAC Repère 9 sur le plan de la commune
Datant de l’époque romaine (un aqueduc sous terrain amenait l’eau au Fâ de Barzan). Le château d’eau alimente en eau potable une grande partie du pays royannais (13 communes). En 1955, le débit mesuré en 24 heures était de 21 600 m3.
Dès l’an 1300, un moulin à eau existait sur le cours d’eau près de la source. Par la suite, tout fut anéanti par les invasions barbares. Il fallut attendre 1955 pour que l’on capte cette source quasi-inépuisable qui viendrait du Massif Central.

LE JULIAT Repère 10 sur le plan de la commune
Ce ruisseau prend sa source dans les marais de Fond-Garnier. Par un réseau souterrain, elle viendrait du Massif Central. Il serpente dans les marais avant de venir se jeter dans le port de Saint-Seurin.

LE PUITS MAUDIT Repère 11 sur le plan de la commune
Situé en dessous de Saint-Denis, au milieu d’un champ. Il est envahi par la végétation. L’histoire dit qu’une fille, n’ayant pu avorter malgré l’aide du nommé Claude Villecourt (charlatan), vint y noyer son bébé.

MAIRIE-ECOLE DE CHENAC Repère 12 sur le plan de la commune
Une première maison d’école est élevée dans le bourg de Chenac en 1856-1857. jugé obsolète, ce bâtiment est remplacé par une mairie-école qui est construite à la sortie du bourg (route de Mortagne), sur un terrain acquis à cet effet. Les travaux sont exécutés selon des plans dressés par Félicien Balley, architecte de la ville de Saintes, successeur à ce poste d’Eustase Rullier, mort en 1902. L’entrepreneur est Fernand Cougrand. Contrairement aux autres mairies-écoles rurales signées par Félicien Balley à la même époque - comme celle de Saint-Seurin d’Uzet -, celle-ci n’est pas dotée de hauts combles recouverts d’ardoise organisés à partir d’un pavillon central dans l’œuvre. En raison de sa situation dominante en haut d’un coteau, l’édifice est coiffé d’une toiture basse recouverte de tuiles, ce qui n’empêche pas un traitement monumental de sa façade principale, conçue selon une hiérarchie très classique conditionnée par la travée axiale qui est marquée par une imposante porte d’entrée et couronnée d’un fronton triangulaire.

MOULIN DE BARABE Repère 13 sur le plan de la commune
Quand le « père Moreau », propriétaire du moulin, construit en 1936 cette installation, c’est pour s’occuper et s’amuser. Le moulin en question est en effet une réplique au tiers des moulins existant et tournant encore dans ce milieu des années 1930. Pour le réaliser, son auteur a mis au point un moule évolutif pour couler les parpaings de la tonnelle. En effet, aucun de ceux-ci n’est identique, il doit être le complémentaire de l’autre, rotondité oblige. Le mécanisme est en métal mais les dents de certains pignons étaient en bois dur pour éviter l’échauffement. Cette grosse maquette finit par trouver son utilité entre 1939 et 1945. Car si le pain et la farine sont rationnés, le blé, lui, circule alors un peu plus librement. Et le moulin joujou, en tournant, apporte un peu de réconfort aux habitants du secteur en fournissant de temps en temps un surplus de farine.

SAINT-RÉMY. Repère 14 sur le plan de la commune
L‘origine de la seigneurie de Saint-Rémy est encore inconnue. Elle n‘apparaît qu‘à la fin du XVIIème siècle. A cette époque, le logis était habité par Jean Pelletan, président en l‘élection de Saintes, époux de Suzanne Jolly. Leur fille, Suzanne épousa Élie de Beaupoil, seigneur de Mareuil, auquel elle apporta Saint-Rémy. La famille Beaupoil de Saint-Aulaire le posséda jusqu‘à la Révolution. Charles ayant émigré, il fut saisi puis vendu comme bien national en l‘an II, à Jean Pineaud, cultivateur à Chenac. Les anciennes cartes de Claude Masse montrent un U flanqué d‘un pavillon à chaque angle. Plusieurs annonces de vente de 1786 signalaient une seigneurie à proximité de la rivière de Gironde, « consistant en une belle maison de maître entre cour et jardin, orné de charmilles et autres agréments ». Un procès-verbal dressé quelques années auparavant mentionnait un bâtiment servant autrefois de chapelle, une fuie à échelle, un petit pavillon au bout de la grande allée du jardin, couvert de tuiles plates et décrivait les jardins. Enfin, le procès-verbal d’allotement dressé en l’an II précisait que la « maison cy-devant appelée le logis de Saint-Rémi (consistait) en plusieurs chambres basses, salles de compagnie, salle à manger, chambres hautes, anti-chambres, vestibule, cy-devant chapelle, cuisine, fournière, pavillons, chais, fuyes, écuries, greniers, granges à bœufs et à foin, brûlerie, maison de métayer, toits à brebis, à cochons, à volailles et autres servitudes, cour et devant cour avec une belle mare, glassière … »

LA CAPITALE DU CAVIAR
En 1890, un négociant de Hambourg, Monsieur Schwax, de passage à Saint-Seurin-d’Uzet, enseigne à un pêcheur, Monsieur Roux, la préparation du caviar. Car on ne « fabrique pas le caviar, on le « prépare. » Ce premier caviar, de mauvaise qualité, trop salé, mal préparé et expédié dans de petits barils de bois revenait en France sous une étiquette russe. Schwax payait au pêcheur les oeufs d’esturgeon 0,20 franc le kilo à cette époque et envoyait, comme étrenne aux marins, à la fin de l’année un baril d’anchois à se partager entre eux. Ce poisson n’étant pas apprécié de ceux-ci, ils les jetaient au fumier. Schwax joignait aussi une somme globale de 200 francs à partager entre les pêcheurs.

Avec la Grande Guerre, le caviar tombe dans l'oubli.
En 1902, la maison Toutblanc ayant appris qu’à Saint-Seurin-d’Uzet, on pêchait l’esturgeon, envoya sur place un préparateur connu de cet établissement qui enseigna une nouvelle formule pour cette activité, mais qui n’était pas encore parfaite.

La guerre de 1914-1918 ayant éclaté, les marins pêcheurs pour la plupart furent mobilisés. Cette activité cessa et le caviar n’étant plus préparé, il était importé en France au compte-goutte en provenance de la Mer Noire.

A la fin de cette guerre, les pêcheurs qui avaient pu échapper à ce drame ne s’intéressaient plus à la préparation du caviar et les jeunes nouveaux marins ignoraient totalement la valeur de ce produit qui était jeté soit à la mer, soit donné comme nourriture aux canards.

Jusqu'à un épisode resté légendaire, une scène primitive freudienne dans la genèse du caviar charentais, sur un air d'opérette : en 1920, une dame russe, se prénommant Romanoff, se promenant un jour à Saint-Seurin-d’Uzet et se trouvant sur le port, portant avec elle un parapluie de poche, que d’ailleurs elle oublia, s’est aperçue que les pêcheurs en éventrant les esturgeons femelles jetaient les oeufs. Elle se serait écriée : Messieurs, c’est un crime que vous commettez, c’est avec ces oeufs que l’on fabrique le caviar. Je vais vous envoyer quelqu’un de compétent qui va vous enseigner la méthode de préparation.

Elle habitait Paris et avait fait la connaissance d’un nommé Scott, ancien marin de la Volga et devenu ensuite garde auprès du tsar. Ayant fui lui aussi la révolution, ils se marièrent.

Ce monsieur connaissant parfaitement la préparation du caviar vint donc à Saint-Seurin-d’Uzet, enseigner la bonne méthode et la meilleure que l’on puisse trouver à cette époque, qui a d’ailleurs été toujours la même jusqu‘à ce jour et qui en faisait le caviar le plus prisé de France. Il enseigna donc la formule de cette précieuse préparation à un pêcheur se nommant monsieur Judes Milh, un des sept fils de Pierre Milh, vétéran pêcheur, qui fut décoré pour fait de sauvetage à l’âge de 84 ans.

La femelle est tuée dans le port de Saint-Seurin, son ventre est fendu, on la vide de ses œufs couleur de jais, qui sont ensuite passés au tamis, à la main, pour être débarrassés de leur péritoine et de leur enveloppe gélatineuse. La saumure assure la conservation. La maison Prunier, de Paris, ayant appris cette activité acheta le caviar et en prit le monopole et désigna, avec l’accord des pêcheurs, huit points de préparation pour transmettre à d’autres marins la fameuse formule.
Ainsi, bon nombre de grandes vedettes du spectacle et hommes politiques en vacances dans la région et principalement à Royan sont venus dans les années fastes et propices déguster incognito sur place à Saint-Seurin-d’Uzet, au pays de production ce fameux caviar tant renommé : Léon Blum, Daladier, Jean Nohain, Danielle Darrieux, Yvonne Printemps.

A Saint-Seurin-d’Uzet, il y avait quatre préparateurs, chacun avec sa méthode, suivant son goût mais toujours dans la ligne des instructions de monsieur Scott, qui venait presque tous les ans vérifier la bonne qualité de ce produit de luxe. C’était donc :
- Monsieur Judes Milh qui, ayant récupéré le fameux parapluie, livrait son caviar sous
L’appellation « Caviar de Saintonge marque Parapluie de Poche ».
- Monsieur René Milh, son fils.
- Monsieur Saint Blancard.
- Monsieur Ephrem père.

Le caviar s’exportant du pays, personne ne dégustait sur tout le littoral ce mets de choix et de luxe. Ce n’est que par un hasard tout à fait étrange qu’en 1933, est venu s’installer monsieur Belet qui monta un restaurant et pension de famille. Il avait une fille nommée Madeleine, devenue camarade avec la fille du célèbre préparateur René Milh, surnommé d’ailleurs le « renard de l‘estuaire » . Ce dernier s’est donc mis en relation avec monsieur Belet. Il était venu à l’idée du pêcheur de faire connaître ce fameux caviar par dégustation dans ce restaurant nouvellement installé. Chose qui fut faite avec un extraordinaire succès puisqu’on pouvait maintenant manger avec plaisir du caviar sur le lieu même de sa production. Il va de soi que cela créa une jalousie avec les établissements hôteliers voisins, et bien entendu cela fit boule de neige et toute la côte trouva dans tous les restaurants du secteur ce fameux caviar à déguster.

En 1943, la maison Prunier n’acheta plus de caviar. Les producteurs durent eux-mêmes expédier leur marchandise à des acheteurs de leur choix.

En 1959, Saint-Seurin-d’Uzet, possède une flottille de 12 bateaux de pêche équipés spécialement pour la poursuite des esturgeons : ce sont, depuis de longues années, les « filadières », à la forme élancée.

La pêche se pratique avec un filet dérivant de 100 mètres de long, suspendu à des lièges que l’on coule en travers du courant dans des fosses à 25 ou 30 mètres de profondeur. Le filet est à très grandes mailles de 15 ou 20 centimètres.
Le pêcheur garde constamment le contact et sent très bien quand une grosse pièce est prise. S’il relève son filet au bout d’une heure, il peut souvent ramener trois ou quatre belles pièces.
Sur le poids des prises, le pêcheur peut escompter 15 à 20% de poids de caviar.

« L’Auberge du Commerce », à Saint-Seurin-d’Uzet, revendique le droit d’ancienneté quant à la production de caviar, qui fait de Saint-Seurin la « capitale du caviar », nous dit Monsieur GORIN, le propriétaire actuel de l’auberge.

C’est seulement en 1922 que, le caviar d’origine faisant défaut, la maison Prunier accueillit un émigré russe qui pût donner des précisions sur la fabrication du caviar.

Puis, la maison Prunier loua un local dépendant de l’Auberge du Commerce à Saint-Seurin. Et sous la direction du spécialiste, on commença dès cette date à préparer dans le plus grand secret du vrai caviar français; secret qui a été jalousement gardé pendant de longues années.

Il n’est point de secret qui ne transpire un jour. La recette de préparation ayant été diffusée, il y a maintenant, paraît-il, quatre préparateurs de caviar authentique à Saint-Seurin-d’Uzet; mais « l’Auberge du Commerce » est le plus ancien, ce qui donne la priorité au charmant petit village, et ses produits sont fort appréciés.
Texte tiré de "La France à table" (avril 1959).

En 2005, après bien des péripéties, la société France Caviar vient de racheter l'ancienne auberge du Commerce, avec le but d'en faire le musée du caviar français. En juin 2005, les éditions Bonne-Anse vont publier "René Val, ou la véritable histoire du Caviar de la Gironde". Avec quelques concitoyens, René se bat pour faire revivre le riche passé du petit port.
L'histoire est en marche....


 
 
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 Origine du nom 
     
     
  Le terme « CHENAC » vient du mot « chêne » (selon la légende, les noms en -ac indiquent une villa romaine). En effet, à l’époque gallo-romaine, il existait, au carrefour de la route départementale 139 et de la route départementale 245 (appelé aujourd’hui, précisément, « Beauchêne ») un chêne implanté sur un tumulus, lequel servit par la suite d’assises à un moulin nommé Beau Chêne.

Le mot UZET provient en fait d’une déformation du mot « Euzet », lequel vient lui-même d’Yeuses. Ces yeuses étaient des plantations de chênes verts, situés sur la colline dominant le bourg actuel et où étaient bâtis à la fois le château et l’église. Tout au début, en l’an 509, nous savons qu’un certain Saint-Seurin fut Abbé nommé de Saint-Maurice de Gaunes et que le bourg se trouvant à l’endroit cité plus haut s’appelait à cette époque « Saint-Antoine ». Ce n’est que plus tard que le premier évêque de Bordeaux, (Saint-Seurin), venu évangéliser la région, a donné, au temps de l’occupation gallo-romaine, son nom de Saint-Seurin. Il lui fut ajouté par la suite le nom « Uzet » qui signifie « lieu planté d’yeuses » ou « d’euses » lequel s’emploie en dialecte saintongeais comme étant des chênes verts, formés par contraction des mots latin, ilex, ilicem, ilicitum ; qui a fait Uzet par adjonction de la terminaison « étum » qui est classique. Dans le livre « Noms de lieux des Charentes de Jacques Duguet - 1995", on trouve l’explication suivante : dans les régions de Royan et Mortagne-sur-Gironde, en particulier, l’yeuse est appelée « euze » dans des textes anciens. Ainsi, on trouve le Bois des Eûses à Saint-Seurin d »Uzet. Dans Saint-Seurin d’Uzet, Uzet semble être un collectif en -etum ou un diminutif de -ittum : de Sancto de Usetto en 1337; jusqu’au cimetière de Saint-Seurin et dudit cimetière conduisit jusqu’au lieu appelé Uzet en 1643 (aven de la seigneurie de Saint-Seurin d’Uzet).

Tout ceci différenciait Saint-Seurin d’autres communes portant le même nom.


 
 
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 Personnages célèbres 
     
     
  Un médecin du siècle dernier, le Docteur Auguste Guillon et ses piscines de Pontaillac

Par le docteur H. MONTBARRAS (*)

La S.E.F.C.O. a publié un numéro spécial remarquable sur les médecines populaires, il y a plusieurs années, et nous pensons qu’il ne faut pas oublier, bien qu’ils soient moins « folkloriques », les médecins officiels d’autrefois. C’est en hommage de reconnaissance à ces praticiens du siècle dernier que nous allons parler du Docteur Guillon, de Cozes.

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Il est toujours intéressant, pour ceux qui aiment le passé de notre région, de mieux connaître certains de nos compatriotes qui ont marqué leur époque de réalisations nouvelles.
C’est ainsi que j’ai été amené à m’intéresser à un médecin du siècle dernier dont une œuvre reste encore à Royan, sans que l’on pense, semble-t-il, à celui qui en a eu l’idée. Ce sont les fameuses piscines ou « baignoires », taillées dans le rocher pour qu’elles se remplissent à marée haute, que l’on peut voir, depuis la corniche, à Pontaillac.
Je remercie les descendants de ce médecin qui, amicalement, m’ont donné renseignements et publications de leur ancêtre pour écrire cet article.
Le Docteur GUILLON, Frédéric-Auguste, est né en 1808 à Saint-Seurin d’Uzet où son père était un propriétaire aisé. Il perdit sa mère très jeune et fut élevé par une tante à laquelle il voua une grande reconnaissance. Nous savons qu’il fit des études secondaires et fut bachelier ès-lettres. Où acquit-il ce grade? Saintes? Pons? Nous ne le savons pas. Il fut probablement envoyé à Rochefort où se trouvait une école de formation de chirurgiens de la Marine. A cette époque, avec deux ou trois ans d’apprentissage plus que d’études, on pouvait être reçu chirurgien auxiliaire ou entretenu de la marine, prêt à partir sur les vaisseaux de la Royale. Il ne faut pas croire que ces praticiens étaient de peu de ressource, loin de là ; ils savaient couper, cautériser, amputer, etc. et soigner les troubles variés avec les moyens du temps. Guillon navigua-t-il ? Ou resta-t-il à terre à Rochefort à l’hôpital maritime où, avec toutes les troupes et, de plus, le bagne… il devait y avoir beaucoup à faire ? Nous ne le savons pas au juste.
Mais le 12 juillet 1833, alors qu’il est âgé de 25 ans, nous le voyons présenter très solennellement une thèse pour être Docteur en médecine, devant la faculté de Montpellier. Nous avons eu en main un exemplaire de ce travail, qui représentait à cette époque, beaucoup plus qu’aujourd’hui, le couronnement de nombreux efforts studieux.

(*) Lauréat de l’Académie de médecine, secrétaire de la Société des Lettres d’Aunis et de Saintonge.

Article paru dans la Revue de la Société d’Etudes Folkloriques du Centre-Ouest (S.E.F.C.O.) de novembre-décembre 1988.
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Le 13 juin 1940, Anna Marly* fuit Paris et après avoir passé une nuit à Saint-Jean-de-Monts arrive le lendemain au château de Saint-Denis. Le propriétaire de ce dernier est un ami du baron Jean Cassel de Wrinzel, beau-frère de Anna Marly. Le texte suivant est tiré d’un livre où l’artiste conte ses mémoires : « en fin de journée, des amis du barons nous accueillent dans leur château Saint-Denis à Chenac-sur-Gironde. Nous sommes plus de trente, fourbus. On nous case au petit bonheur dans les chambres et sur les paliers. La nounou s’en va inspecter la cuisine puis met la main à la pâte.
Des heures angoissantes commencent. Nous sommes suspendus aux nouvelles. Des réfugiés ont été mitraillés sur les routes. Grâce à la bicyclette, nous réussissons à nous approvisionner dans la campagne environnante, car les commerçants nous claquent la porte aux nez. Plus d’alcool à brûler, ni de cigarettes, ni de denrées alimentaires. Dans le salon, la radio marche sans arrêt. Tout à coup, interrompant les informations, la voix chevrotante du maréchal Pétain annonce l’arrêt des combats. Nous nous regardons, atterrés. Pour les uns, c’est tant mieux, pour les autres, c’est la honte!
Le 18 juin, nous attrapons Londres sur l’antenne. Une voix ferme, symbolique, fend l’espace : Le dernier mot est-il-dit? L’espérance doit-elle disparaître? La défaite est-elle définitive? Non! […] car la France n’est pas seule. […] Vive la France!
Jamais, pour ceux qui l’ont entendu, un « Vive la France » ne sonnera si beau. Qui est-ce? Un certain Charles de Gaulle. Personne ne le connaît.
Mon beau-frère nous réunit dans le salon. Conseil de guerre:
« Mes amis, voilà, pour ma part et celle de ma famille, nous continuons la route jusqu’à la frontière espagnole et peut-être au-delà. Que ceux qui veulent venir, viennent. Ceux qui restent peuvent jouir de l’hospitalité du château à leur convenance. » Pour nos amis juifs, la question ne se pose pas, ils partiront. Ma mère et la nounou veulent regagner Meudon. Ma sœur attendra son mari, mobilisé dans la marine, en France. Nos amis, le vieux couple d’antiquaires, ne peuvent plus envisager aucun voyage, ils sont à bout, et rentrerons à Paris. Le 19 juin 1940, nos voitures s’engagent dans l’allée des ormes. Ceux qui restent, rassemblés sur le perron du château, nous accompagnent du regard en agitant un mouchoir. La séparation est pénible. Nous reverrons-nous? »
Sur les anciennes dépendances, existant toujours, on trouve inscrite la date de 1625. Selon diverses sources, de nombreux souterrains - la plupart à demi-comblés - existent à Chenac et Saint-Seurin et l’un d’eux reliait, précisément, le château de Saint-Seurin à celui de Saint-Denis à Chenac. On a toujours supposé qu’ils existaient, au Moyen Âge et durant les guerres de religion, pour assurer le repli des gens menacés.

* : Anna Marly est née le 30 octobre 1917 dans les beaux quartiers de Saint-Pétersbourg. De son vrai nom Betoulinsky, elle va connaître bien des errances à travers les bouleversements de l’Europe. Exilée de la Russie devenue soviétique, direction la Côte d’Azur; danseuse dans le corps des Ballets russes; chanteuse-vedette dans les cabarets parisiens; la guerre va révéler son talent à des milliers d’hommes et de femmes qui résistent à l’occupant allemand.
Pourtant, lorsque Anna Marly arrive à Londres en 1941, personne ne la connaît. Elle s’engage comme cantinière au sein des Volontaires de la France Libre. Le soir, elle compose des chants que lui inspire le gigantesque combat. Elle les interprète devant des soldats et des marins qui sont bouleversés par la beauté et la force des mélodies. la Chanson des V, Le Chant des partisans (dont elle a composé la musique), La Complainte des partisan, Paris est à nous - autant d’hymnes à la liberté, chantés, entonnés, sifflés d’abord par les maquisards, puis repris par tous à la Libération.
A son retour en France, en 1945, Anna Marly connaît la gloire. Couvertures de magazine, galas, un tourbillon qu’elle fuit en 1947. Brésil, Argentine, Chili, Pérou… Anna Marly devient l’ambassadrice de la chanson française en Amérique latine. Puis, de 1955 à 1959, elle sillonne le continent africain toujours accompagnée de sa guitare, avant de s’installer aux Etats-Unis où elle vit actuellement (en 2000). Durant sa carrière de troubadour, Anna Marly a composé près de 300 chansons.


 
 
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 Fêtes et manifestations 
     
     
  A Chenac Saint-Seurin d’Uzet, le mois d’août 2005 a été chaud, et pas seulement à cause de la météo ….

Voici 2 articles parus dans le quotidien « la Haute-Saintonge » des 12 et 19 août 2005 :

LE NOUVEAU COMITE DES FÊTES VOUS INVITE AU SPECTACLE PYRO-SYMPHONIQUE LE 12 AOÛT

Suite à la démission des 4 membres du bureau, les habitants de Chenac Saint-Seurin d’Uzet ont été conviés à une assemblée générale extraordinaire du Comité des Fêtes.

Une cinquantaine de personnes étaient réunies dans la salle des fêtes communale le 5 août dernier. Après le scrutin, le nouveau conseil d’administration a élu le bureau suivant :
Président : Marcel Chevalier
Vice-présidente : Suzanne Paris
Secrétaire : Nadine Hervé
Trésorier : Philippe Guérin
Secrétaire adjointe : Françoise Rivié
Trésorière adjointe : Claire Micheneau
Membres : Karine Gendronneau
Alain Gousseland
Jean-Marie Hervé
Jean-Pierre Hervé
Germaine Motard
Maurice Motard
Patrice Paris
Aurélien Rivière

Aidé par ses fidèles bénévoles, le Comité des Fêtes prépare le spectacle pyro-symphonique du vendredi 12 août, dernier acte des Nuits de Feu du Pays Royannais. A cette occasion, vous trouverez sur place, à partir de 19 heures, crêpes, mascottes, assiette découverte de produits de l’estuaire, buvette, expos, produits locaux et animation par le groupe « Les Roses Joyeuses » et « Rosalie de Chante Gueurneuille ».
Accès au site par fléchage.
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Chenac Saint-Seurin d’Uzet

AFFLUENCE AU SPECTACLE PYRO-SYMPHONIQUE DU 12 AOÛT

Juste élu, le Comité des Fêtes de Chenac Saint-Seurin d’Uzet s’est mis au travail afin de réussir sa première manifestation.

La cinquantaine de bénévoles était à pied d’œuvre vendredi dernier. Plusieurs milliers de spectateurs ont apprécié l’ensemble de la prestation. Dès 18 heures, ils ont accueilli les visiteurs sur le site. Du parking au village gourmand (Pineau, Cognac, Vin de Pays, légumes, produits à base d’escargot, miel), mais aussi avec la présence de René Val, historien local et auteur de « La véritable histoire du caviar de la Gironde » aux éditions Bonne Anse, et les Amis de Talmont. N’oublions pas l’exposition d’anciennes cartes postales de la commune. Les organisateurs avaient prévu la restauration avec l’assiette découverte de produits de l’estuaire, avec de l’agneau élevé en pré salé sur les bords de la Gironde. Plus traditionnel, buvette et stands de crêpes et mascottes.
Côté ambiance, « les Roses Joyeuses », «Rosalie de Chante Gueurneuille », « Françoise Rivié » et « Sorry et toutes ses excuses » étaient bien présents et ont démontré leurs talents respectifs. N’oublions pas le coucher de soleil sur la Gironde.

A 23 heures, l’équipe d’artificiers de Daniel Szabo mettait le feu à la nuit et embrasait le ciel de l’estuaire.

Ceux qui ne sont pas restés pour la seconde partie de « Sorry et toutes ses excuses » ont rapidement quitté le parking.

Le Comité des Fêtes remercie l’ensemble des bénévoles venus l’aider, les agents communaux et Monsieur le Maire. Chacun dans son domaine ayant amené sa propre expérience dans la mise en place du site, l’organisation ou l’animation.
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PÊCHE AU FIL DE L’ESTUAIRE DE LA GIRONDE
31 mai et 1er juin 2008-04-26
Le 31 mai : autour du port de Chenac Saint-Seurin-d’Uzet
Entre vignes et vallons, points de vue sur l’estuaire et étapes gourmandes.
Plusieurs circuits en boucle.
Rassemblement à 13h30 sur le port.
Départ à 14h du port, arrivée vers 17h.

Animations : ateliers forains, spectacle de l’illustre famille Burattini à 18h, suivi d’une dégustation de produits de l’estuaire et d’un repas animé par des chants marins. Un concert de Tom Poisson et un feu d’artifice pour terminer la journée !


 
 
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 Associations 
     
     
 
LE MARAIS DE JULIAT SE RACONTE

Certains s'interrogent parfois : que représente aujourd'hui en 2002 l'association syndicale des marais de Juliat ?
C'est un organisme semi-public qui gère la circulation de l'eau provenant des bassins versants et de sources situées dans la cuvette de Saint-Seurin d'Uzet. Cette eau s'écoule par un réseau de canaux situés dans un périmètre déterminé et se jette dans le port de Saint-Seurin.
Cette association est gérée par une commission administrative élue pour 6 ans et composée de 10 membres. Actuellement, il s'agit de Mesdames BORDAGE, GUSTAVE, SEGUINEAU et de Messieurs BRIZARD, CHARRASSIER Gérard, CHARRASSIER Guy, COCHAIN, FIN, HERVOIS et MOISNARD.
Le bureau, quant à lui, comprend Messieurs BRIZARD (syndic), CHARRASSIER Gérard et CHARRASSIER Guy (vice-syndics), Madame SEGUINEAU (assurant le secrétariat) et Monsieur COCHAIN (contrôlant les finances).
La commission veille au bon état des ouvrages, assure l'entretien des canaux et détermine les recettes et les dépenses liées au bon fonctionnement du Syndicat en collaboration avec Madame le Percepteur de Cozes.
Cette commission gère également les niveaux d'eau et possède un pouvoir de police et de salubrité.
Ses décisions sont pour la plupart soumises au contrôle des services de la Sous-Préfecture de Saintes; la gestion financière étant supervisée par la cour régionale des comptes de Poitiers.

Maintenant, remontons un peu le temps. Un jour, 39 propriétaires de parcelles situées dans la prairie de Juliat, représentant une superficie totale de 44 hectares 79 ares se sont réunis à la maison commune de Saint-Seurin d'Uzet, sous la présidence de Monsieur GUILLON, Maire. Ils ont crée la société des marais de Juliat, élu une commission de 10 membres présidée par Monsieur BRÉTINAUD de Saint Seurin. C'était le 27 juin 1841.
Au cours de la séance de la commission du 25 mai 1878, le président expose à celle-ci que l'association syndicale comprendra désormais 2 sections depuis la fusion avec la section de la Gironde. Il conviendra de procéder séparément au vote du budget de chacune des sections, chacune d'elles devra supporter les dépenses qui lui sont propres.
C'est une date importante pour l'association syndicale des marais de Juliat car à partir de ce jour, elle doit oeuvrer dans 3 directions :
- protéger le bourg de Saint-Seurin et une extension de 7 hectares 70 ares de jardins, terres cultivables, prairies et habitations contre les assauts de la Gironde,
- continuer à assurer le bon écoulement des eaux de la prairie,
- surveiller les niveaux d'eau du Juliat. Celui-ci a une particularité, l'eau s'écoule dans sa partie supérieure à une hauteur plus élevée que le niveau le plus bas des terrains du marais, ce qui signifie une vigilance constante pour éviter que l'eau de la source
inonde la prairie.
Une délibération de la commission en date de 1930 cite : "l'étier de Saint-Seurin ne doit pas déverser son trop plein dans le marais".
Mais la préoccupation principale était la défense contre la Gironde, combat rude et parsemé d'échecs.
Suite à la fusion des 2 sections de 1878, il fut décidé la construction d'une digue en terre, construite des perrés du port de Saint-Seurin au Chemin du Roc, plus un mur en moellons durs de Blaye commençant à l'extrémité sud de la digue et se dirigeant perpendiculairement au chemin Royan/Blaye, jusqu'au parapet du port.
Pour ne pas interrompre la communication avec le port, il y aurait 2 ouvertures dans ce mur. Une écluse serait construite sur le canal d'écoulement du syndicat. Attendu que la préservation du bourg et notamment de l'église et du presbytère compris dans le périmètre syndical intéresse toute la commune, attendu que la préservation de la chaussée de la route Royan/Blaye intéresse la collectivité, la commission demande alors une aide de la commune et de l'état, s'élevant à 3 500 francs.
Pour couvrir ces dépenses importantes, la commission décide que lors de l'établissement du rôle 1879, l'imposition établie sur le secteur de Juliat serait répartie suivant la contenance des propriétés sans avoir égard à leur valeur. L'imposition de la section Gironde serait quant à elle répartie suivant la valeur et le classement des maisons et des terrains syndiqués, valeur et classement déterminés ultérieurement par une commission de membres nommés à cet effet. Cela signifie que les 2 impositions étaient différenciées, ce qui est encore le cas actuellement, sauf pour l'imposition minimum égale pour l'ensemble des petites parcelles. L'établissement de 2 rôles distincts fut supprimé en 1944.
Ce projet ambitieux n'obtint pas l'accord de l'ingénieur en chef des travaux maritimes, en particulier la création du mur sur les dépendances du port. il fut réduit en 1880, à la construction de la digue en terre, de l'écluse à l'extrémité du canal et à l'extension du chemin du roc. Ces travaux furent heureusement terminés en début de 1882.
Voici un extrait de la réunion de la commission du 6 novembre 1882 : le président expose à l'assemblée que le 29 octobre dernier, la marée favorisée par un vent de sud des plus violents et refoulée par la masse énorme d'eau arrivant par la Dordogne et la Garonne est montée à une hauteur tout à fait exceptionnelle. La digue construite sur les bords de la Gironde par la société syndicale a rempli son but, n'ayant pas été endommagée et a résisté à la force de la lame. Néanmoins, elle a été franchie par quelques lames poussées par la force du vent. En conséquence, Monsieur le syndic propose de faire élever la digue en terre de 33 centimètres.
Cette lutte entre la digue et les éléments déchaînés de la Gironde fut constante comme en témoigne cet extrait de la réunion de la commission du 30 mars 1944 : "en présence du maire de la commune, du conseiller général, de l'ingénieur en chef des Ponts et Chaussées sous la présidence de Monsieur Edmond CHARRASSIER, après discussion au sujet de la digue bordant la Gironde et se trouvant dans le périmètre syndical qui a été détruit par la tempête de 1943, l'ingénieur en chef a insisté pour que le Syndicat prenne les frais de réfection de la digue à sa charge. Le président n'a pas voulu prendre cette responsabilité et engager le Syndicat dans une telle dépense. N'ayant pas trouvé un terrain d'entente, le président décide de faire connaître aux adhérents le résultat de cette entrevue, ce qui provoque l'arrêt du paiement des taxes jusqu'au moment où la digue serait refaite par la commune ou les Ponts et Chaussées".
Le Syndicat fut mis en sommeil jusqu'en 1951.
Si l'on fait allusion à ces extraits marquants des registres de délibérations et on pourrait en produire d'autres, c'est pour sensibiliser sur les difficultés rencontrées par les différentes commissions qui se sont succédées, pour maintenir en bon état cette digue, détruite et reconstruite plusieurs fois, ultime rempart contre les assauts des eaux de la Gironde, phénomène naturel qui ne doit pas tomber dans l'oubli.
160 ans après sa création, le Syndicat de Juliat est toujours confronté à différentes difficultés à résoudre. Certaines ont évoluées, d'autres demeurent. Les courants de la Gironde se sont déplacés et la menace est moins présente sur l'agglomération de Saint-Seurin. Cependant, méfions nous des colères de la Gironde qui sont toujours dévastatrices.
L'écluse n'ayant plus d'utilité, les eaux du marais s'écoulent dorénavant par un busage dans le port de Saint-Seurin régulées par un clapet automatique et une nouvelle écluse. Si les canaux furent entretenus manuellement durant plusieurs décennies, ils sont actuellement nettoyés régulièrement et mécaniquement grâce à une convention d'entretien systématique du réseau hydraulique établie entre l'UNIMA et le Syndicat.
L'eau de la source de Font Garnier s'écoule toujours à une hauteur supérieure aux terrains du marais et la surveillance des niveaux est assurée en collaboration avec la municipalité de Chenac Saint-Seurin d'Uzet, celle-ci ayant remplacé l'usinier.
Demain, nous aurons d'autres problèmes à résoudre, liés d'une part à la gestion qualitative et quantitative de l'eau, élément prenant une part de plus en plus importante dans les préoccupations de la vie quotidienne, d'autre part au respect de l'environnement.

Quel avenir peut-on envisager pour cette association ? Il dépendra de la volonté des hommes. Souhaitons que ceux-ci soient capables de concilier les intérêts légitimes des propriétaires de parcelles bâties ou non bâties, le développement des activités de loisirs et les nouvelles contraintes imposées par la gestion de l'environnement dans les zones humides, tout en conservant la typicité de ce joli petit coin de Saintonge.


François BRIZARD, Président du Syndicat du Marais du Juliat. Bulletin municipal de décembre 2002


 
 
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  LA FABULEUSE HISTOIRE DE … LA FAMILLE MILH

L'histoire de cette famille fort connue à Saint-Seurin d’Uzet est en cours de rédaction. Patience ...
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e-mail : pfamilleparis@orange.fr



 
 
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Mardi et jeudi, de 9 heures à 12 heures.
Lundi, mercredi et vendredi, de 14 heures à 17 heures.
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France > Poitou-Charentes > Charente-Maritime > Chenac St Seurin D'Uzet (17120)
Nb d'habitants    572 (2002)