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Provenchères sur Meuse, commune du canton de Montigny le Roi, à 35 kilomètres de Chaumont. population 473 habitants en l'an 1804. Le territoire a 1189 hectares d' étendue. Il est traversé au sud par la route départementale n°1. Écarts: Damphal, Monaco, Tourterelle et les moulins. Plusieurs de ses seigneurs aidèrent les Cisterciens, au XIIe siècle, à s'installer dans le vallon de Morimond. Leurs descendants firent édifier, ici, une imposante église, on retrouve leurs armoiries sur le portail d'entrée et sur les clefs de voûtes de l'édifice.On y exploite sur ce territoire des carrières de pierres de taille et de grès dont on fait des meules . L' église dédiée à St Evre, a un desservant. École de filles dirigée par les seurs de Portieux. Cette commune possède 157 hectares de bois. En 1789, Provenchères faisait partie du doyenné d' Is en Bassigny, diocèse de Langres et l'évêque était collateur de la cure ; la paroisse, pour les affaires civiles, dépendait de l' élection et du bailliage de Langres. La seigneurie était laïque. Le fief de Provenchères (Provencheriæ) relevait de Clefmont. Quelques seigneurs de ce nom ont fait des donations à Morimont dès le XIIe siècle, la seigneurie appartenait à la famille Rose de Chaumont et elle a été l'apanage de la branche d'ou sont sortis les marquis de Dammartin.
Il paraîtrait inutile de rappeler que Claude POISSON ( 1631-1694 ), tisserand à Provenchères sur Meuse avait eu neuf enfants dont la plupart firent souche. L'aîné Gabriel ( 1659-1749), né à Provenchères, y a fini ses jours comme procureur du Roi, mais le benjamin, François (1684-1754 ) en était parti très vite puisqu' il se marie en 1715 à Nogent l' Artaud à 31 ans, il possédait d'après son contrat de mariage, 100 000 livres en biens fonciers dans cette région. Tout le monde connaît cette carrière fulgurante, d' abord dans le sillage du régent, puisqu' il est dénommé " fourrier du Duc D' Orléans " dès 1716, puis homme de confiance des frères PARIS, grands financiers de cette époque. Sa descendance née à PARIS, est aussi connue, d' abord par Jeanne Antoinette (1721-1764) qui devint marquise de Pompadour avec le destin que l' on sait, ensuite par Abel FRANÇOIS (1725-1781 ) futur marquis de MARIGNY nommé directeur des bâtiments royaux , qui encouragea des peintres tels que CHARDIN, Joseph VERNET, PIGALLE et développa la manufacture des Gobelins.
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