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Village du Piémont de Céüze.
Entre passé et futur, le présent s’organise, c’est lui qui construit notre quotidien en plongeant ses racines dans le terroir de nos « ancêtres » et en tournant son feuillage vers la lumière de nos projets. Le présent est un instant tellement fragile et puissant à la fois, il n’est rien d’autre qu’un tout petit peu de demain et beaucoup d’hier qui n’arrive pas à se taire.
La mémoire des siècles : PELLEAUTIER
( Podium Lauterii = Hleod-Hari) la colline de Lautier ou Lothaire, dépendait primitivement de la principauté ecclésiastique de Gap, qui y entretenait un châtelain de la famille Arnoux puis De La Font.
Cette seigneurie passa aux Chevaliers de Saint-Jean au XIII° siècle et fut cédée par eux aux vicomtes de Tallard, tout en conservant une certaine indépendance.
Il y avait à la fin du XIII° siècle 21 familles nobles à Pelleautier, la moitié ou plus de la population.
Un splendide donjon carré du XII° siècle dominait le village primitif ( 1,20 m d’épaisseur de murs) bâti sur une motte naturelle et jouissait d’une vue admirable sur la vallée de la Luye, il avait été construit pour l’évêque de Gap.
Un amas de pierres qui sont les restes d’un important château, celui du châtelain, l’entourent ; peut être était-il du XIII° siècle ?
La paroisse de Pelleautier, sous le vocable de Notre Dame de Beauvoir, qui date du XI° siècle dépendait de l’ordre de Cluny.
Lové au flanc de la colline, à l’abri de la bise, le village de Pelleautier, depuis des temps immémoriaux, tourne amoureusement ses façades vers le Midi. Il en a connu des évolutions, depuis ces époques rustiques où l’on moissonnait encore la fenasse à la faucille, jusqu’à l’arrivée des dernières moissonneuses-batteuses. La liste serait longue, si on laissait vagabonder ses souvenirs : la première voiture de Maurice Disdier, menuisier du village à cette époque ; le père Ricard, maréchal ferrant – facteur ; le café Vallantin ; les parties de cartes acharnées avec le Chanoine Ceinturier au café Para ou les fêtes votives du village dans la cour de la ferme chez « Lulu »... Les bruits même ont radicalement changé : le pas des chevaux, le cri des dindons et de la volaille aux alentours des fermes. ..
Il est vrai que le village de Pelleautier garde précieusement en lui tous ces souvenirs, mais nous sommes aujourd’hui dans un monde rural en pleine mutation, cela demande des aménagements et tout l’enjeu consiste à penser l’avenir tout en s’appuyant sur la sagesse de nos ancêtres. Le territoire, le paysage, l’espace mais également les hommes qui y vivent ont été façonnés par la conjonction historique de longues évolutions et de brutales mutations. On assiste aujourd’hui à un repeuplement des villages au moyen de lotissements qui viennent s’y agglutiner. Avec son lotissement du « Petit Bois », sa zone artisanale, Pelleautier s’agrandit, il se dote aussi de structures publiques en conséquence. Au Sud du village, une auberge communale avec salle des fêtes, et plus récemment un bâtiment administratif qui abritera une salle de classe, un gymnase, des salles de réunions et les services de la mairie. Ces constructions respectent à merveille le style architectural des maisons du Piémont de Céüze et les armoiries de Pelleautier ont même été retrouvées et mises en valeur sur les murs de la nouvelle mairie.
ARMORIAL DE PELLEAUTIER
Pelleautier a pris les armes de la famille des De La Font, qui, au XIV° siècle, émigrèrent à Savines. Il est intéressant de constater d’ailleurs qu’à un tout petit détail près, les armoiries de Savines sont les mêmes que celles de Pelleautier
Sur fond d’azur on y voit un huchet d’or, accompagné de trois étoiles.
Le huchet est la représentation d’un cor de chasse dans les armoiries.
On ne saurait évoquer Pelleautier sans parler de son lac qui, avec ses 27 hectares présente le plan d’eau le plus proche de Gap. Massif de Céüze et Pic Bure en point de mire, la pêche, la baignade, les promenades à pieds ou à poney, les sports nautiques, sont autant de plaisirs offerts aux adeptes de nature. Ce lac artificiel a été aménagé à la fin des années soixante sur le site d’un marais au milieu duquel on pouvait voir le phénomène naturel qu’était « La Motte Flottante », classée parmi les sept merveilles du Dauphiné. Sorte d’énorme galette de tourbe qui émergeait ou disparaissait dans le marais au gré d’influences souterraines. A la mise en eau du lac, « la motte » est bien remontée à la surface où on a pu l’admirer pendant une dizaine d’année, puis, sous la pression des vents dominants, elle a rompu ses amarres et se trouve aujourd’hui échouée sur la côte Sud.
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