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| Tourisme | ||
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une Tradition séculaire,...
un Grand Cru...
Le soleil, dit-on, se lève à Dahlenheim et reste accroché dans son ciel jusqu'au coucher. Celà bien sûr par allusion à l'orientation de son vignoble occupant le versant méridional de la colline du Scharrachberg.
A l'écart du tourisme drainé par la Route des Vins, le village de 580 habitants n'a pas besoin de vitrines pleines de bouteilles pour accrocher l'oeil du passant, ses vins sont appréciés comme ils le furent il y a plus de 10 sciècles lorsque l'évèque de Strasbourg prit possession de la localité au bas Moyen-Age et céda des parcelles du vignoble aux ordres monastiques.
Vignoble de Dahlenheim,...
Vignoble de la Couronne d'Or
L'Histoire a légué aux 19 communes de la Couronne d'Or un riche héritage : de verdoyants paysages s'offrant à la caresse du regard, une faune et une flore largement préservées face aux agressions de la modernité, des villages où veillent des témoins architecturaux du passé, une qualité de la vie devenue rare aujourd'hui.
Générosité du climat et des sols, respect de la tradition et protection de l'environnement, les vignerons de la Couronne d'Or se sont engagés à ne commercialiser sous ce label que des vins choisis.
Cette intransigeance commence dès la taille, sévère pour amener la vigne à donner le meilleur d'elle-même ; elle se poursuit par l'utilisation des techniques douces dans les soins de la plante ; elle explique la fidélité aux vendanges manuelles et la limitation volontaire des rendements. Une dégustation conclut cette sélection, du cep à la bouteille...
A l'Ouest de Strasbourg, le long des Vosges, un ruban de collines couvertes de vignobles attire (les pas de) celui qui sait goûter les joies de la nature. Lovés contre les coteaux, les terroirs de la Couronne d'Or accueillent le promeneur - oenophile ou gourmet, citadin stressé ou touriste en vacances - soucieux de retrouver le rythme des saisons et de savourer les "fruits de la terre et du travail" des femmes et hommes qui, depuis des générations, consacrent leur labeur quotidien au symbole végétal de la civilisation occidentale - vitis vinifera.
Un des objectifs avoués de l'association La Couronne d'Or est de vouloir faire redécouvrir les trésors insoupçonnés des villages du vignoble.
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| Histoire | ||
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On peut évidement se demander pourquoi tant d'institutions religieuses s'intéressaient à des propriétés à Dahlenheim. Il s'agit avant tout de revenus en vin et de propriétés de vignes. Les monastères avaient d'importants besoins en vin pour leurs cérémonies religieuses, mais aussi pour l'usage du quotidien. On peut donc en conclure que le vin produit à Dahlenheim devait être d'exellente qualité.
De Fénétrange, la moitié du village passe au prévôt (Vogt) de Wasselonne (1351). L'autre moitié restée intégrée aux propriétés de l'évêché de Strasbourg est incorporée au bailliage de Molsheim, puis à celui de Dachstein. Enfin, en 1437 c'est la famille des Hohenstein qui apparait comme propriétaire de la moitié du village. La situation seigneuriale est d'ailleurs fort complexe. A partir du XlVe siècle, les nobles de Hohenstein se voient confirmés comme suzerains la moitié du village, l'autre moitié restant aux Fénétranges. Mais voilà que le dernier des Fénétrange décède. L'héritage passe en 1467 à son gendre, Nicolas de Moers-Saarwerden. Celui-ci caresse alors l'espoir de créer un chapitre de chanoines à Fénétrange et pense capter les revenus de la cure de Dahlenheim pour en doter son chapitre. Dans un premier temps, il trouve un arrangement avec le curé desservant de Dahlenheim, Jean Agram. Celui-ci deviendrait membre du chapitre et amènerait ainsi les revenus de sa cure. Sans doute Jean fit-il ses propres calculs car très vite il revint sur sa décision et préfère rester curé dans le village de Dahlenheim. Ce curieux personnage aura d'ailleurs, par la suite, bien des problèmes financiers qui semblent accaparer l'essentiel de son temps!
En 1480, nouveau changement de seigneur à Dahlenheim. A la mort de Jacob de Hohenstein la moitié du village passe à son gendre Daniel de Mullenheim. Du coup, les autres membres de la famille de Hohenstein protestent et portent l'affaire en justice. Lorsque le verdict tombe enfin en 1516, déboutant les Mullenheim, les plaignants sont tous décédés! L'évêque de Strasbourg récupère tout simplement son bien en l'intégrant au bailliage épiscopal de Dachstein.
Bien d'autres seigneurs possèdent au XVIe siècle des propriétés au village. Ainsi les nobles de Geroldseck y tenaient une cour colongère; l'abbaye de Neubourg y avait un « GûItgut » (un bien qui fournit une rente) qui passera en 1558 aux Rechburger qui en étaient encore en possession en 1627. Au fil de l'histoire, nous rencontrons aussi une famille noble dite de Dahlenheim inscrite dans l'obituaire de l'abbaye de Honau sous le nom de Cunon en 1102. Les chrétiens s'inscrivaient à l'époque dans ces livres tenus par les monastères afin que les moines prient pour le repos de leur âme après leur mort. Le dernier membre connu de la famille est Peter von Dahlenheim, Unterlandvogt. C'est donc un haut fonctionnaire en poste à
Haguenau où siège le corps des fonctionnaires administrant la « Landvogtei » (grand baillage).
Dans le domaine religieux on ne sait quand fut construite la première église du village, mais très certainement avant l'an 1221 qui nous apporte la première mention de l'existance du sanctuaire. Cette même année le prévôt du chapitre de l'abbaye de Haslach installe le prêtre (Pleban) Ulric, ce qui déplaît profondément aux paroissiens qui estiment qu'il leur appartient de nommer le prêtre de leur église. L'affaire sera tranchée par l'évêque de Strasbourg et le droit de collation (nomination) sera reconnu au prévôt.
Mais revenons à l'histoire. Lors de la révolte des paysans en 1525, les habitants de Dahlenheim pillèrent le domaine de l'abbaye de Neubourg. Il est vrai que les heurts avaient été fréquents entre les gens d'ici et les moines. C'est ainsi qu'une longue procédure avait été ouverte en 1506 au sujet des noyers qui appartenaient aux villageois et que les moines accusaient de faire trop d'ombre à leurs vignes, empêchant les raisins de mûrir. On arriva à un arrangement, les noyers furent abattus et l'abbaye livra désormais par an six boisseaux de noix aux villageois afin de pouvoir fabriquer l'huile.
En 1576, comme l'attestent un sceau et une borne, la communauté porte déjà comme armoiries «de gueule à la patte d'oie d'argent», une patte d'oie blanche sur fond rouge, d'où le surnom «d'Kraejefuessler» tire vraissemblablement son origine.
Le XVIIe siècle entraînera bien des vicissitudes pour le village. L'évêque de Strasbourg, l'archiduc Léopold d'Autriche, s'était engagé dans une sombre histoire d'héritage et avait donné l'ordre d'embaucher des mercenaires qui furent logés dans les villages des alentours qui relevaient de l'éveché. Dans le camp adverse, plusieurs princes prirent ombrage de ce rassemblement de troupes qui était contraire à l'engagement de l'évêque. Le 22 mai 1610 au soir, les forces de ces princes, le margrave d'Anspach, celui de Durlach, le duc de Wurtemberg, le duc de Deux-Ponts surprirent près de Dahlenheim un détachement des forces épiscopales qui forma immédiatement une « Wagenburg » (un retranchement formé par les chariots placés en cercle) derrière laquelle les hommes se mirent sur la défensive. Les assaillants réussirent à déplacer un des chariots, ce qui permit à la cavalerie de charger. Les soldats épiscopaux prirent la fuite et se réfugièrent d'abord derrière le mur du cimetière de Dahlenheim, puis accèptèrent les propositions de reddition des princes qui firent ainsi près de 80 prisonniers.
Cette guerre occasionnera encore bien des passages de troupes et donc des vols, l'armée épiscopale restant retranchée derrière les murs de Dachstein en 1622, en pleine guerre de Trente Ans. Les troupes de Mansfeld qui luttent pour les princes protestants déferlent sur Dahlenheim qu'ils incendient. Dans une lettre adressée au bailliage de Dachstein, les habitants du village se plaignent et notent les destructions avec précision. L'incendie a détruit 4 maisons, 12 granges, 38 étables et écuries, 5 pressoirs. Les 15 familles sinistrées recevront l'autorisation de couper 116 arbres afin de pouvoir reconstruire leurs maisons et leurs biens. Mais les épreuves n'étaient pas achevées pour autant. En 1635 une grande bataille se déroule tout près de Dahlenheim entre les Suédois et les Impériaux; à cette occasion le village est encore pillé.
Avec la fin de la forteresse de Dachstein, la paix se rétablit dans le secteur. En 1687, Dahlenheim comptait à nouveau 160 ha de vignes. Pour la protection du vignoble on lisait us les ans quatre messes pour conjurer la grêle! Il est vrai que les orages sont souvent violents sur le secteur. Un fait divers vient étayer ce constat. Le 28 août 1866, trois habitants du village voulant fuir l'orage s'étaient abrités sous un saule. Un éclair frappa l'arbre et les trois personnes trouvèrent la mort.
Un mot aussi sur l'époque de la Révolution qui n'a pas fait beaucoup d'adeptes dans le secteur. En effet, les gens d'ici restèrent fidèles à leur curé qui avait refusé de prêter le serment à la constitution. Bien vite le village devint le refuge de nombreux prêtres réfractaires et même d'autres qui avaient pu s'échapper des chemins de la déportation. Le directoire avait ainsi placé un détachement de gendarmes à Dahlenheim afin d'interdir toute cachette aux réfractaires, mais les gendarmes firent cause commune avec la population, et c'est ainsi que le Directoire se fâche et traite Dahlenheim de repaire de brigands où les prêtres célèbrent en grande pompe les messes en présence des gendarmes. Cette fois les révolutionnaires ordonnent au général commandant des troupes de Strasbourg de dépêcher 150 hommes au village afin de faire la chasse aux prêtres. Nous ne connaissons pas la suite qu'aura cette menace mais un peu plus tard nous apprenons que les messes se célèbrent toujours.
Et nous arrivons aux guerres napoléoniennes, à l'invasion. En 1816 le village doit loger pour des mois, 90 hommes de l'armée prussienne et ces soldats mènent la grande vie sur le dos des habitants. La gloire de Napoléon sera payée cher par l'habitant!
Puis vint la Première Guerre Mondiale, 1914 - 1918. Il suffit de jeter un coup d'oeil sur le monument aux morts pour comprendre le drame d'un petit village comme Dahlenheim : 29 morts! D'ailleurs plusieurs évènements se déroulèrent autour de notre clocher. Les Allemands se mirent à fortifier le sommet du Scharrach, à y couler du béton et à y placer des armes lourdes. Quand l'offensive française du mois d'août se déclencha sur les Vosges, tout le secteur devint un lieu de rassemblement de troupes. Les Allemands étaient très nerveux, ils arrêtèrent le restaurateur du Scharrach qui fut accusé d'avoir fait des signaux lumineux aux troupes françaises stationnées au fort de Mutzig afin de signaler la position du Scharrach. Le malheureux fut jeté en prison, menacé d'être exécuté et son restaurant fut rasé. Ce n'est
qu'alors qu'on s'apperçut que toute cette affaire remontait à une histoire de moustiques. Des officiers allemands, armés de torches s'étaient mis à chasser des moustiques...
La Seconde Guerre mondiale demandera à nouveau des sacrifices terribles, neuf jeunes du village sont morts au champ d'honneur, neuf autres ont été portés disparus. On ne connaîtra jamais leur calvaire.
Aujourd'hui le village est avant tout à vocation viticole. Dans le village il y a de nombreuses maisons qui remontent encore au XVIlle siècle, avec notamment l'ancienne grange dîmière au centre du village (S'Kayser's Hof). En face de l'église, la belle demeure
(S'Fliedel's Hus) est rehaussée par un oriel daté en 1613 avec un joli dicton :
"Gott allein die Ehr.
"Der Mensch ist weiss und wohlgelehrt,
Der all'Ding zum Besten Kehrt"
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| Origine du nom | ||
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Dès le XIIe siècle on trouve de nombreuses institutions religieuses propriétaires de terres et de vignes à DAHLENHEIM, ainsi apparaît le chapitre cathédrale de Strasbourg (1148), l'abbaye cistercienne de Neubourg qui possède notamment une ferme viticole et reçoit confirmation de cette propriété en 1177; on trouve par ailleurs Saint-Pierre de Strasbourg...
En 1229, le lieu s'écrit THALHEIM puis TALEHEIM. C'est l'époque où le chapitre Saint -Thomas de Strasbourg énumère lui aussi, parmi ses biens, des domaines possédés à Dahlenheim. Le chevalier Guillaume de Brumath doit s'engager à livrer à ce chapitre quatre Ohms de vin qu'il tire de ces quatre pièces de vignes qu'il possède à THALHEIM. Depuis 1224 le même chapitre se fournissait en vin à Dahlenheim.
L'abbaye de HONAU mentionne en 1255 qu'elle possède une cave dans laquelle deux chevaliers de Brumath doivent livrer deux Ohms de vin à titre d'intérêts pour un prêt. C'est là le fameux « Mônchhof » la cour des moines dont on parle souvent à Dahlenheim. Depuis le début du XIIe siècle, le grand chapitre de Strasbourg s'est emparé de la direction de l'abbaye de HONAU et donc de ses propriétés. Ainsi ces grands dignitaires utilisent les terres et les habitants comme un moyen pour garantir les emprunts qu'ils font auprès des riches familles. C'est ainsi que la moitié du village et du ban est engagée (hypothéquée) à la famille de Fénétrange qui occupe d'autres fonctions auprès de l'évêché.
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| Lieux de culte | ||
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| Quelque part en France 2002-2008 |
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