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Angerville L'Orcher
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 Origine du nom 
     
     
  HISTOIRE  DU   FIEF  DE  HELLANDE
SITUE SUR LA COMMUNE D'ANGERVILLE L'ORCHER
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Le hameau de Hellande constituait au Moyen Age, un des fiefs assis sur Manéglise et débordant sur Angerville. Il existait aussi à Criquetot L’Esneval, un fief de même nom,  ce qui permet de supposer que c'est deux seigneuries avaient un jour appartenu au même maître.
On peut penser que le château des Hellandes tient son nom d’un mot anglais signifiant « lieu de l’enfer ». C'est sur cette étymologie fort attrayante que nous allons partir en reconnaissance dans ce fameux fief à l'époque de la Guerre de Cent Ans.
Cette seigneurie est aussi ancienne que celle d'Angerville. Un Jean de Hellande prenait part au siège de Jérusalem en 1099. Un autre Jean de Hellande figure dans les chartes du roi de 1331 à 1349 : Lévi de Hellande servait sous Collard d'Estoutteville et était employé à la garde de Montivilliers en 1371; il y possédait le grand manoir de La Fontaine, dit de Jean de Hellande. Dans une quittance de 1372, il apparaît sur son sceau qu'il avait pour armes : d'argent, à la bande de gueules chargées de trois marteaux d'or. Robin de Hellande servait en 1379 et 1391. Robert, peut-être le même que Robin, fils de Jean, chevalier bataillait dans le Berry avec 33 écuyers en 1412 ; il fut nommé bailli de Rouen en 1413, fait prisonniers à Azincourt 1415 ; il mourut le 15 décembre suivant. De sa femme Jeanne de Montmorency-Beaussault, il eut plusieurs enfants parmi lesquels Jeanne et Robert. Jeanne pris  le voile à l'abbaye de Montivilliers et devint en 1409 abbesse à l'abbaye de Montivilliers et devint en 1409 abbesse de Saint Pierre-les-Beauvais.
Pendant la Guerre de Cent Ans, Robert de Hellande, et son fils Roger déclarés rebelle par le roi d'Angleterre en 1419 se vit dépossédé de ses biens en faveur de Clément Overton, écuyer anglais; qui résida longtemps au manoir et devint gouverneur de Montivilliers, tantôt il habitait le manoir de Hellande, tantôt celui de La Fontaine. Il prit part en 1429 à la défense d' Orléans assiégé par Jeanne d'Arc. À l'expulsion des anglais, Roger de Hellande revint à Angerville avec sa femme Belleasse Trousseau; de ses deux filles, l'une Renée, épousa Gilles de Trousseauville en 1490 et lui apporta les fiefs de Hellande et de Barneville, avec la fiefferme de Sainneville.
A cette époque, Maneglise partagea le triste sort de tout le Pays de Caux qui fut ravagé par les bandes armées de France et d’Angleterre.
Selon la légende, des seigneurs vassaux de l'Abbesse de Montivilliers auraient, à l’approche des Anglais, confié à celle-ci leurs biens les plus précieux. Le tout aurait été enterré par ordre de la Mère Abbesse, sur le territoire de Manéglise « sous un ouvrage en maçonnerie affectant la forme d’un baril renfermé de trois mètres de diamètre le repère en serait « un Poirier de Caux à deux fleurs ».
Après la Guerre de Cent Ans, et la fin de l'occupation anglaise, la famille de Hellande rentre en possession de ce domaine et nous retrouvons, en 1474, le dernier rejeton mâle de la famille en procès devant l'Echiquier de Rouen.
Vers 1511, la baronnie de Hellande échut à Jacques de Trousseauville, fils de Anne de Hellande et Jean de Trousseauville. Puis en 1581, le manoir passa dans la famille Auber, seigneurs et châtelain de Bléville.
Le 10 novembre 1587, à Angerville l'Orcher, le Duc de Guise infligea une sévère défaite à 400 Suisses pendant les guerres de religion
Enfin, en 1645, par suite du décès et alliances, le fief de Hellande fut vendu  par François de Saint-Denis, par contrat passé devant les tabellions de la vicomté de Pont Audemer, à Hector Demares, écuyer du sieur du Tournay et de saint Gilles, marié à Charlotte de Canouville. Les Démarres du Tournai portait blasonneau d'azur à trois croissants d’argent.
En 1655, Hector Desmares agrandit son domaine de Hellande en achetant à la veuve de Pierre Hurel «   un héritage de 51 acres de terres ayant appartenu à Jean Estienne, plus 4 acres, 3 verges à Angerville. (1 acre vaut environ 52 ares)
Parmi ses successeurs, nous citerons: Gilles, Jean et Charles le Marquetel, François le Marquetel seigneur de Saint Denis-le-Gast, de Saint Evremont et de Hellande, vendit cette dernière seigneurie, le 12 septembre 1655, à M. Hector Desmares, chevalier, sieur de Tournai marié à Charlotte de Canouville.
De son vivant, son fils Adrien-David et qualifié de seigneur de Hellande; l'aveu qu'il rendit de ce fief le 22 août 1716 fut publié à l'issue de la messe paroissiale le 6 septembre suivant par Jean Marc sergent. A sa mort, survenue en 1718, il fut encore inhumé dans l'église d'Angerville "suivant l'usage établi jusqu'a présent quoique décédé dans le pavillon du manoir seignerial, lequel pavillon est situé sur Manéglise".
Il transmit ses biens à son frère Nicolas (aveu du 15 avril 1720), sénéchal de la haute justice de Fécamp. Ce dernier eut deux filles; l'ainée Marie-Jeanne-Adrienne Desmares épousa en 1737 Monsieur François Le Paulmier, écuyer, seigneur d'Annemours, Hellande, Maneglise et autres lieux. De cette union naquiirent Adrien et hector Le Paulmier d'Annemours; le premire, homme d'un rare mérite, fut nommé vers 1780 général de France à la Louisiane où il se fixa. La seconde fille de Nicolas Desmares, Suzanne-Charlotte, épousa Monsieur Tiéchard. Avec lui se termine la liste des seigneurs de Hellande. Par suite de partages successifs, ce domaine ne s'étend plus que sur trente hectares de terre environ.
Le quart de fief de Hellande, tenue du roi, s'étendait sur Angerville l'Orcher et Maneglise (avec une dépendance à Lamberville) ; le manoir seigneurial et située précisément à la limite des deux communes. Autour de ce manoir se voyaient des maisons, bâtiments d'exploitation et un colombier à pied "édifié de tout temps" ; un moulin à vent tombait en ruine en 1660. Le domaine couvrait 150 acres de terre non fieffées en 1750, et 390 acres fieffées rapportant 150 livres de rente annuelle.
Son fils Adrien Démarres, reçut en 1672 la propriété du fief de Hellande avec le manoir et ses dépendances, soit 150 acres. Mais, en 1742, la petite fille d’Adrien, Marie Pierre Demares, ayant épousé le sieur Le Paulmier d’Annemours, le domaine fut partagé. Il faut noter que par exemple, la grange réaménagée par Val Soleil en salles d’activités, située au sud Ouest du Château actuel a été construite en 1736 (voir la date à l’angle sud-est du bâtiment). La ferme de la Hurelle, comprenant 56 acres plus 48 pris sur le domaine de Hellande, fut louée à Jean Duflo. Ces 48 acres étaient bornés par le chemin d’Etainhus à Montivilliers au Nord, par les arbres de la terre de Hellande à l’Est, par un bois de taillis de Hellande à l’Ouest.
Hector Demares en rendit aveu le 10 juin 1660; il fut inhumé dans l'église d'Angerville le 25 août 1687. Charlotte de Canouville, issue d'une des premières familles de Normandie, mourut elle même en 1706; ses restes furent déposés dans la grande nef de l'église Saint Sauveur de Montivilliers. Comme son père, Adrien-Hector Desmares, chevalier, lieutenant général de la côte de Seine, fut inhumé dans l'église d'Angerville le 13 novembre 1719.
De son vivant, son fils Adrien-David et qualifié de seigneur de Hellande; l'aveu qu'il rendit de ce fief le 22 août 1716 fut publié à l'issue de la messe paroissiale le 6 septembre suivant par Jean Marc sergent. A sa mort, survenue en 1718, il fut encore inhumé dans l'église d'Angerville "suivant l'usage établi jusqu'a présent quoique décédé dans le pavillon du manoir seignerial, lequel pavillon est situé sur Manéglise".
Charles-François Adrien Le Paulmier, chevalier d’Annemours, lieutenant de frégate de la Marine Royale, est né en 1743, en un lieu non précisé, avant l’installation de ses parents à Manéglise, où naquirent ses huit frères et sœurs.
Charles-François Adrien devint le consul commercial de France aux États-Unis, sous la Royauté, et résida à Baltimore. Le quatre juillet 1796 il arriva en poste à Ouachita en Louisiane. Il faisait partie de la suite du marquis de Maison Rouge, en vertu d'un contrat passé avec le gouvernement espagnol et devint le premier juge de la cour de justice d’Ouachita. Il y exploita une plantation de 1080 acres. En 1803 époques où Bonaparte cède la Louisiane aux États-Unis, il rédigea un mémoire sur le district d’Ouachita. Dans une lettre du 13 novembre 1805, le gouverneur Claiborn écrivait au président Jefferson, qui avait été naguère en relation épistolaire avec le chevalier d’Annemours, que ce dernier possédait de nombreux talents mais était âgé et très infirme, trop pour faire des affaires. Sa plantation fut vendue en 1808 par son représentant légal, pour la somme de 6.000 dollars. C'est à cette date que l'on perd toute trace du chevalier.
Le chateau des Hellandes appartenait à François Nicolas Tiechard qui y est mort le 5 septembre 1835. Il est inhumé avec sa femme dans le parc du chateau. Le manoir de Manéglise appartenait aux d'Annemours qui avaient une belle fortune. Le propriétaire s'étant ruiné, le manoir fut racheté par son beau frére Monsieur François Tiéchard (déjà propriétaire des Hellandes) nb François Tiechard avait épousé le 27 i 1746 Suzanne charlotte Desmares du Tournay dont la soeur épouse un d'Annemours.
Document retrouvé dans les papiers de la famille Levesque. (informations communiquées par : alain.viel2@wanadoo.fr)
François Nicolas Tiechard né le 6.04.1749 à Honfleur Sainte Catherine; La lettre a été écrite par Claire Levesque (1825-1904)
" La nuit aprés la mort de mon grand père François Nicolas Tiechard né le 6.04.1749 à Honfleur Sainte Catherine, un violent orage tomba sur un des sapins centenaire dont je vous ai parlé et l'arbre fut renversé en travers de la route, on ne pouvait donc pas approcher de la maison avec des chevaux et le cercueil fut porté à bras jusqu'a l'entrée du chemin..... D'aprés ce que je crois me rappeler, mon grand père était originaire de Bourgogne, le vrai nom était Tichard..... sa mère était une demoiselle Desmares du tournay d'ou la parenté avec les d'Annemours du Tournay, et c'est ainsi que le manoir de Maneglise passa dans la famille. Ce manoir racheté par Mr Tiechard, alors employé à la gabelle leur beau frère. Leura armoiries (3 croissants) étaient sur toute leur argenterie et aussi sur une bourse de quetteuse et un cachet au sceau qui sont restés au main de Mlle Levesque à Lillebonne ( Mathilde Levesque 1831-1910). Dans ce manoir je me souviens avoir remarqué une partie cachée dans les boiseries, qui s'ouvrait par un secret et donnait dans un placard étroit et long pour mettre une couchette, et la tradition racontait qu'on y avait caché quelques temps un malheureux pretre assermenté poursuivi et traqué de tous cotés, qui fut assez heureux pour trouver son salut de cette manière.
Du coté Viard les souvenirs sont plus précis Madame Tiéchard, ma grand mère était une demoiselle Viard. ses frères étaient de beaux hommes grands et forts, intelligents et entreprenants. L'un d'eux était capitaine au long cours, un autre Stnislas professeur de mathématiques dans une ville de province, avait un fils charmant, instruit, aimable qui se préparait pour l'école polytechnique et mourut à 20 ans. Un plus jeune avit été converti par les méthodistes et..."
Le château devint propriété de Monsieur Adolf-Charles Marcel Lévesque habitants à Stockholm. Charles Levesque était négociant en tissus à Lillebonne et à Paris. Il est mort à Paris en 1913. Devenu propriétaire du Manoir des hellandes à Angerville l'Orcher où était née sa mère, il le démolit et fit construire à sa place un chateuau (pas bien beau); c'est l'actuel chateuau des Hellandes, grande maison entourée d'un parc. De ses deux enfants, l'un Alice a épousé Eugene Fauche, l'autre Marcel aurait passé sa vie à Stockolm et celibataire. Il a eu d'une suédoise un enfant naturel.
1914
A cette époque, le domaine de Hellande abritait un hôpital belge, dont les fondations sont encore visibles au fond du parc. Les dix-huit belges décédés aux Hellandes sont enterrés au cimetière de Manéglise, chaque année, le maire de Manéglise reçoit une délégation belge, afin d'organiser une cérémonie célébrée en leur mémoire.
1920
C'est dans ces années que Monsieur et Madame Bertrand industriels à Lyon habitants Sainte-Adresse rue Frédéric Sauvage très précisément vécurent dans cette demeure.
1927
Cette année-là il est fait trace d'un bornage.
1935
La famille Tourres, propriétaires des verreries du Havre habitait le château,   les Tourres achetèrent ce magnifique " lieu de l'enfer" à la famille Doré, propriétaires des menuiseries du Havre.
    Aux environs de 1936, Monsieur et Madame Valois, propriétaire du domaine, y établirent un restaurant et organisèrent des thés-dansants le dimanche après-midi. À cette époque, les convives pouvaient monter sur le toit en terrasse et armé d'une paire de jumelles contempler les bateaux ancrés dans le port Havre... Il faut signaler que le domaine des Hellandes est situé à 110 mètres d’altitude environ.
1942
C’est le 12 février 1942 que la famille Lefebvre, négociants en vins, signe chez maître Marie, l'achat de cette demeure pour 350.000 francs (de l'époque), et en fait un magnifique restaurant très richement meublé. Hélas, tout le fond mobilier sera vendu en un lot avant que la Ville d’Armentières ne rachète la bâtisse. À cette période de la 2e Guerre Mondiale le château fut occupé par les Allemands (ainsi que Blésimare) et les Hellandes accueillirent le Maréchal Rommel qui, à son retour, fut mitraillé sur une route du Calvados.
1961
Les 17 et 19 mai 1961, la municipalité d’Armentières (Nord) signe l'acquisition de ce domaine chez maître Marie à Criquetot l’Esneval. En ces années 60, le château servit de colonies de vacances et la ville d’Armentières en dehors des périodes scolaires y organise trois sessions de 15 jours pour les personnes âgées. Elle y recevait également, de jeunes anglais, en classes de français qui visitaient la région de Rouen, et les marchés en environnant.
1986
Depuis le 30 juin 1986 l’association du Val Soleil est propriétaire du domaine. Celui-ci sert de centres de loisirs avec ou sans hébergement. Des groupes de toutes nationalités y sont accueillis, des comités d'entreprise, des formations BAFA, BAFD, des stages sportifs pour les enfants et ou les adultes. Le Val Soleil à acquis cette propriété dans le but de décongestionner ses locaux du Havre couvrant 6500 m2.
Ainsi mille deux cent personnes peuvent être reçues ; deux cent peuvent rester la nuit et tous les visiteurs profitent des 4 Hectares du parc du château des Hellandes. Actuellement sur un des murs intérieurs de château, et très soigneusement gardés, sous-verre une carte postale datant de 1906, 1 plan à l'échelle du 1/2000 datant de ces années montrent que le domaine est déjà équipé d'un très beau tennis installé à l'entrée côté ouest de la limite de la commune bordant «  le chemin de grande communication n° 52 du Havre à Fauville ».
Une petite anecdote est à souligner à propos de cette « frontière » communale… situation plutôt cocasse pour les occupants du château qui prennent le thé dans un salon situé sur Manéglise et vont souper dans la salle à manger située sur Angerville l’Orcher…. En effet, la limite de communes entre ces deux clochers   traverse le Château à la hauteur de la cheminée principale sise, dans le salon à gauche de l'escalier d'honneur.
Ainsi la mini ferme, l'étang et les bâtiments actuels, le Pressoir et l’ancienne grange de 1736 situés à l’Ouest sont sur Manéglise, la Petite Piscine, la salle de sports sont sur Angerville l’Orcher…..petit casse tête administratif !
Certains souvenirs peuvent ressurgir des tiroirs, greniers, sous forme de lettres, cartes postales, dessins ou peinture…Toute trace serait utile afin de cerner plus exactement, les différentes vies du château. Amoureux des vieilles pierres et nostalgiques de la Belle Epoque, peuvent directement entrer en contact avec le Président Jean Rion par E-Mail jean.rion2@wanadoo.fr, ou par courrier à Val Soleil 12 rue Horace Vernet 76620 LE HAVRE.


 
 
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